Pendant le débat télévisé entre Donald Trump et Kamala Harris le mardi 10 septembre, le sujet de l’industrie pétrolière a rapidement été introduit dans les discussions passionnées. Harris, qui a été critiquée par Trump pour vouloir anéantir l’industrie pétrolière américaine, a répondu en soulignant que malgré son soutien enthousiaste au programme sans précédent d’investissements publics dans les énergies renouvelables sous l’administration Biden, il y a une augmentation d’extraction de pétrole américain. En fait, l’Amérique est redevenue le principal producteur de pétrole au monde, sapant ainsi l’argument de Trump et son slogan de prédilection « Fore, bébé, fore ».
Il est également possible que Harris, qui est une fervente défenseur des énergies renouvelables et qui proposait en 2019 de limiter l’extraction du pétrole de schiste, doit sa victoire électorale en novembre au prix de l’essence, un enjeu récurrent dans l’histoire politique américaine.
Selon un sondage de l’agence Bloomberg, le prix du carburant est considéré comme le problème économique le plus important par trois électeurs sur dix dans les États-clés de l’élection. Actuellement, le prix de l’essence sans plombs est en train de passer en dessous de 3 dollars le gallon (0,78 dollar par litre, soit environ 0,70 euro) dans plusieurs états, en raison de la baisse de la demande.
La diminution récente est principalement attribuée non pas à des facteurs politiques américains, mais à des facteurs plus larges. Récemment, nous constatons une chute significative des prix mondiaux du pétrole depuis des mois. Le brent de la mer du Nord, l’un des baromètres les plus fiables, est retombé en dessous de la barre des 70 dollars, nous ramenant à la situation pré-guerre en Ukraine. Cette chute des prix a également engendré une baisse d’inflation plus marquée que prévu. Aux États-Unis, l’inflation s’approche du seuil de 2 % fixé par la banque centrale du pays.
On ne peut oublier le lien historique entre la hausse des prix et celle du pétrole, qui est encore très présent aujourd’hui dans notre économie. C’est le même scénario de ce côté de l’Atlantique. Le coût de l’essence est vu par le grand public comme un indicateur d’inflation fiable. Et ici aussi, une baisse est observée. Par exemple, mardi, Le Parisien a mentionné dans sa une le prix du diesel à 1,49 euro le litre au E.Leclerc de Plan de campagne, à Cabriès, dans les Bouches-du-Rhône.
Parallèlement, le taux d’inflation en août en France était de 1,9 %. Bien sûr, les facteurs de ce ralentissement sont principalement liés à la stagnation économique, qui est en grande partie due au coût de l’énergie. Cette stagnation, surtout en Europe et en Chine, explique la diminution de la demande de pétrole. L’OPEP, l’organisation des pays producteurs de pétrole, a donc reporté ses projets d’augmentation de la production. Mais c’est un retour aux bases. Le monde n’est pas encore prêt à se libérer de l’influence des cours du brent, et les élections américaines sont aussi tributaires de cela.
Cette décision vient après que la SNCF ait revu sa politique tarifaire.
Sur les trois premiers mois de l'année, le chiffre d'affaires de PSA Peugeot Citroën a reculé de 7% à 14,3 Milliards d'Euros.