La nouvelle que le groupe Pernod-Ricard a décidé de se retirer de son partenariat controversé avec le Paris-Saint-Germain (PSG) a été accueillie avec joie à Marseille le jeudi 5 septembre. Les réseaux sociaux phocéens se sont rapidement enflammés, célébrant ce qu’ils considéraient comme une victoire du « peuple du Ricard » sur les « pétrodollars », suite à un appel au boycott lancé quelques jours auparavant contre la populaire marque de pastis, née dans cette ville et star de ses comptoirs.
Cette fierté identitaire a été rapidement partagée par de nombreux élus marseillais. La présidente de la métropole Martine Vassal (divers droite) s’est exprimée sur le réseau social X en s’exclamant « C’est Marseille bébé ! » tandis que Samia Ghali (divers gauche), adjointe du maire, affirmait que Pernod-Ricard était pardonné. De son côté, Sylvain Souvestre, maire Les Républicains du 6e secteur, a salué la « mobilisation massive des Marseillaises et des Marseillais ».
Benoît Payan (divers gauche), le maire de Marseille, a également réagi en repostant l’article du journal La Provence signalant le retrait du partenariat. Il avait exprimé son « incompréhension » suite à cette décision la veille, entre deux interviews sur la rénovation des écoles primaires, et avait manifesté son souhait de rencontrer le président-directeur général de Pernod-Ricard France.
Dans un univers de football, éclipsé par les intérêts commerciaux et les collaborations publicitaires, l’Olympique de Marseille (OM), maintenant sous la propriété d’un propriétaire américain après un magnat suisse, a vu un soulèvement digital de ses fans. Cette rébellion, bien que de nature comique, a gagné en intensité grâce au soutien de plusieurs comptes ultras, d’artistes, d’influenceurs, et même de la une du journal La Provence, mené par Rachid Zeroual, dirigeant des South Winners, appelant à un « boycott général » des produits de l’entreprise. En l’espace de seulement trois jours, cette initiative a réussi à faire vaciller le deuxième plus grand producteur mondial de boissons alcoolisées et spiritueuses- avec 240 marques sous son contrôle et un chiffre d’affaires annuel se rapprochant des 12 milliards d’euros- suite à une avalanche de mauvaises critiques.
La faute du groupe, fondé par Paul Ricard en 1932, a probablement été de trop glorifier son accord de quatre ans avec le champion de France en titre. Une photo de la Directrice des Partenariats du club et du Vice-Président Exécutif des marques Pernod Ricard, portant fièrement un maillot du Paris-Saint-Germain avec le nom de l’entreprise imprimé sur le dos, a servi de déclencheur pour nourrir l’indignation grandissante sur les réseaux sociaux.
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