La revue des exportations d’équipements de défense de la France en 2023 souligne une tendance persistante de la dernière décennie : sans les ventes du chasseur Rafale de Dassault Aviation, les performances annuelles manquent d’éclat. Le total des commandes a atteint 8,2 milliards d’euros, d’après le rapport annuel 2024 du ministère de la Défense au Parlement, révélé par le média d’information Mediapart. Ce chiffre est nettement inférieur à celui de 2022, qui s’élevait à 26,9 milliards d’euros, une année marquée par la commande de 80 Rafales (16,9 milliards d’euros) par les Emirats Arabes Unis (EAU). Il est également inférieur à celui de 2021 (11,7 milliards d’euros).
Le mercredi 4 septembre, l’entourage de Sébastien Lecornu, le ministre démissionnaire des Armées, a précisé que le document serait publié « en dehors de la période des affaires courantes ». L’introduction du rapport indique qu’après une année extraordinaire suite au contrat signé avec les EAU, 2023 est une année « plus équilibrée ». Cette baisse survient alors que les dépenses militaires mondiales ont connu en 2023 leur plus forte hausse en dix ans. Les conflits en cours, dont celui en Ukraine, et les tensions croissantes (Moyen-Orient, Taïwan… ) ont entraîné une augmentation à 2 443 milliards de dollars (2 200 milliards d’euros), soit une hausse de 6,8 % en termes réels, d’après l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri).
L’année 2023 a marqué la commande de 18 jets Rafale par l’Indonésie d’une valeur de 2,6 milliards d’euros, ainsi que la signature de plusieurs autres contrats dépassant 200 millions d’euros. Ces contrats incluent des canons Caesar de KNDS-Nexter destinés à la Lituanie, trois corvettes fournies à l’Angola par la société normande CNM, et quatre drones tactiques Patroller avec leur centre de contrôle au sol dédiés à la Grèce, produits par Safran. Les principaux bénéficiaires des produits de la base industrielle et technologique de défense française ont été l’Indonésie, l’Arabie saoudite, l’Inde, l’Angola et l’Ukraine.
Dans le domaine de l’exportation, le gouvernement français prévoit une performance encore meilleure pour 2024, avec plusieurs contrats majeurs en perspective. Parmi ceux-ci se trouvent une commande de 12 avions Rafale par la Serbie, annoncée lors d’une visite officielle d’Emmanuel Macron à Belgrade, ainsi que 18 avions Rafale de version marine destinés à l’Inde. On attend également la confirmation d’un contrat pour la construction de quatre sous-marins de la classe Barracuda pour les Pays-Bas, qui seront fabriqués à Cherbourg (Manche) par le Naval Group.
Néanmoins, le ministère des armées insiste sur le fait que la performance des exportations doit être évaluée sur une plus longue période du fait des fluctuations annuelles. C’est le cas du Rafale dont l’exportation n’a commencé qu’en 2015, soit 11 ans après la mise en service de sa version navale.
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