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« Cipollone: L’Europe a besoin de croissance »

Piero Cipollone, qui a rejoint le conseil d’administration de la Banque centrale européenne (BCE) en novembre 2023, est considéré comme le plus « colombe » des six membres, c’est-à-dire qu’il est le plus en faveur d’un soutien accru à la croissance par la politique monétaire. Il propose d’abaisser les taux d’intérêt lors de la prochaine réunion de l’institution en septembre et laisse supposer qu’il envisage une deuxième baisse avant la fin de l’année. Il souligne l’insuffisance de la croissance en zone euro, est mécontent de la fragmentation du marché unique et préconise une hausse des salaires pour équilibrer l’impact de l’inflation.

L’économie de l’Union monétaire connaît une croissance stagnant, un ralentissement en Allemagne et une inflation qui est restée sous les 3% pendant six mois. N’est-il pas préoccupant de freiner l’activité en maintenant un taux d’intérêt élevé?

En juin, notre prévision pour la croissance de la zone euro était de 0,9% pour 2024. Bien que les chiffres du deuxième trimestre soient en accord avec nos prévisions, les données les plus récentes – y compris la confiance des consommateurs et les indicateurs d’activité, surtout dans le secteur manufacturier – ne sont pas aussi positives.

Ceci pose une menace pour la croissance future de l’Union monétaire. Les investissements sont toujours insuffisants, ce qui laisse supposer que les entreprises ne sont pas confiantes en une reprise solide. Cela limite également notre potentiel de croissance en impactant notre capacité économique à développer et adopter les nouvelles technologies indispensables pour améliorer notre productivité.

Selon le texte original, est-ce que la Banque Centrale Européenne (BCE) maintient des intérêts trop élevés ? Nos modèles d’inflation prévoient que nous atteindrons notre cible de 2% au cours du second semestre de 2025. En attendant, les statistiques en question seront irrégulières, mais en général, nous suivons bien notre trajectoire. Ces prévisions s’appuient sur les attentes des marchés financiers d’une réduction du coût de l’argent.

De là, faut-il comprendre que les réductions prévues sur les taux d’intérêt, qui passeraient de 3,75 % actuellement à 3,25 % à la fin de l’année, sont appropriées ?

Nous ne nous engageons pas en avance. Nous prendrons notre décision lors de chaque rencontre de politique monétaire.

Compris, mais lors de la prochaine rencontre, préconiserez-vous la réduction des taux d’intérêt le jeudi 12 septembre ?

Jusqu’à présent, les chiffres soutiennent la direction que nous avons prise, et j’espère que cela nous permettra d’être encore moins restrictifs à l’avenir.

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