Le virus de la grippe aviaire est de retour en France. Le lundi 12 août, un nouveau foyer de l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) a été répertorié dans un élevage de volailles situé en Ille-et-Vilaine. Ce cas marque la première occurrence du virus depuis le 16 janvier en France. Selon le ministère de l’agriculture, le principal vecteur de contamination serait la faune sauvage. Cependant, le risque que représente l’IAHP pour le reste du pays reste minime. La France, qui avait retrouvé ce statut en mai, a confirmé un deuxième foyer le mardi 20 août dans une ferme d’élevage de dindes dans le département du Morbihan, en Bretagne. Le même jour, le gouvernement a pris l’engagement d’étendre sa prise en charge financière pour la vaccination des canards jusqu’à la fin de l’année 2024.
Marie-Pierre Pé, la directrice du Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras (Cifog), révèle qu’ils attendaient la confirmation de ce financement pour assurer la deuxième année de vaccination. Car, un peu moins d’un an auparavant, le 1er octobre 2023, face à plusieurs flambées dévastatrices de grippe aviaire qui ont coûté plus d’un milliard d’euros à l’Etat français et affecté la filière avicole, le gouvernement avait choisi de mettre en place une campagne de vaccination massive et obligatoire pour les canards durant une année. Selon Mme Pé, le coût total de cette initiative, soit 110 millions d’euros, a été couvert à 85% par le gouvernement et à 15% par le secteur avicole. 56 millions de canards à viande et à foie gras ont ainsi été immunisés. On compte un total de 67,75 millions de doses de vaccin.
L’effort de vaccination semble avoir été profitable. Au cours de l’hiver de 2023-2024, seulement dix points de haut risque ont été identifiés en France. Avec la réémergence du virus, l’enjeu est de maintenir la vigilance. Le gouvernement s’engage cette fois pour le premier trimestre de la nouvelle phase de vaccination, avec 70% de financement public. Il déclare aussi qu’il a commandé 67,75 millions de doses de vaccin des laboratoires Ceva Santé Animale et Boehringer Ingelheim Animal Health depuis le début juillet. Le processus est en train d’être modifié. En fait, le premier vaccin pourrait avoir lieu en couvoir, seule une dose de rappel serait à la charge de l’éleveur de volaille, allégeant ainsi les frais pour l’agriculteur.
La question du financement de la vaccination est aussi une préoccupation majeure pour les éleveurs de moutons et de bovins, qui sont confrontés à la fièvre catarrhale ovine (FCO). Un nouveau sérotype de cette maladie, appelée langue bleue, le sérotype 3, a été identifié au début du mois d’août dans le nord de la France.
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