En un élan révélateur d’une déflation possible, la tendance des prix des produits de consommation courante vendus en supermarchés a fait un revirement, une première en trois ans. D’après des chiffres publiés par l’Insee, entre juillet 2023 et juillet 2024, les tarifs de ces biens – incluant la nourriture (à l’exception des produits frais), les articles ménagers non durables et les articles d’hygiène et de soin – ont régressé de 0,2 %. Jean-Luc Tavernier, Directeur général de l’Insee, a souligné sur LinkedIn que cette baisse n’efface pas les augmentations de 2022 et 2023. Les prix restent plus élevés qu’avant la période inflationniste, mais ils n’ont pas augmenté ces douze derniers mois.
Les produits d’hygiène-beauté et d’entretien ont vu la plus grande diminution de prix, une baisse de 2,3 % sur un an. La nourriture, dont le prix a grimpé entre 2022 et 2023, n’a connu qu’une légère diminution de 0,3 % sur un an. Cette baisse est la première en plus de trois ans. Simultanément, l’inflation globale a atteint 2,3 % en juillet en France, une légère hausse par rapport à juin (2,2 %), en raison d’une augmentation marginale des coûts énergétiques, entraînés par le prix du gaz. Toutefois, cette baisse des prix n’a pas eu d’impact significatif sur les habitudes d’achat.
Selon les associations familiales, la réduction des coûts des biens de consommation courante apporte une deuxième bonne nouvelle pour le budget familial. En fait, Familles de France estime que les coûts pour une trousse d’école standard pour un écolier de sixième année ont diminué de 1,27 %. Bien que cela ne compense pas une forte augmentation observée en 2022 et 2023, c’est un signe positif.
Jusqu’à ce stade, la désinflation n’a pas vraiment influencé les habitudes d’achat des Français. Selon Circana, une firme spécialisée en consommation, les ventes des hypermarchés, supermarchés et commerces en ligne ont globalement diminué de 0,4 % de janvier à juillet. Les départements non-alimentaires ont subi une baisse bien plus conséquente : les ventes de textile et maroquinerie ont diminué de 4,6 %, celles pour la maison de 5,1 %, et le secteur jardinerie-animalerie de 7,4 %. De plus, les consommateurs favorisent encore les marques de distributeurs, aux dépens des grandes marques nationales, qui continuent à baisser.
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