Selon des données publiées par le département du travail le mercredi 14 août, l’inflation américaine a chuté sous les 3% pour la première fois depuis mars 2021, au début du mandat de Joe Biden. Avec un taux de 2,9% par an en juillet, il s’agit d’un signe encourageant pour l’économie américaine. Bharat Ramamurti, ancien conseiller économique de Biden, a annoncé que la lutte contre l’inflation avait été victorieuse et a appelé la Réserve Fédérale à commencer à baisser ses taux.
Ce taux d’inflation plus bas que prévu annonce probablement une réduction des taux par la Fed après la réunion de son comité de politique monétaire le 18 septembre. Il s’agit d’une excellente nouvelle pour la candidate démocrate à la présidence, Kamala Harris, car cela aide le parti à défendre son bilan. Le mandat de Biden a été marqué par une inflation fluctuante, atteignant un pic de 9,1% en juin 2022.
Cependant, M. Biden a adopté une position plus réservée que son ancien conseiller. Le président démocrate a déclaré qu’il restait encore du travail à accomplir pour réduire le coût de la vie pour les travailleurs américains, mais qu’il y avait des signes d’amélioration, avec une augmentation des salaires supérieure à celle des prix pendant dix-sept mois consécutifs. La vice-présidente a également évoqué le coût élevé de la vie.
En contradiction avec cela, Steven Cheung, le directeur de communication de Donald Trump, le candidat républicain, a critiqué sévèrement le bilan du mandat démocrate, substituant « Bidenflation » à « Kamalanomics Inflation »: « Il y a déjà vingt-quatre jours que Kamala Harris reste silencieuse devant les médias – pas d’interview ni de conférence de presse depuis sa nomination. Comme Kamala ne fait aucune déclaration publique, elle est incapable d’expliquer pourquoi les taux d’inflation paralytiques ont provoqué une augmentation de 20% des prix depuis qu’elle a pris ses fonctions », dénonce M. Cheung.
Il est vrai que l’inflation totale depuis que M. Biden est devenu président est bien de 20%. Les électeurs ont montré une certaine méfiance à propos de ce sujet, cependant, les sondages les plus récents indiquent que Kamala Harris souffre moins de ce handicap. Selon un sondage du Financial Times et de l’Université du Michigan, publié le 7 août, les Américains font plus confiance à Kamala Harris qu’à Donald Trump (42% contre 41%) pour gérer l’économie. C’est une augmentation de 7 points par rapport au score obtenu par Joe Biden le mois précédent, le score de Donald Trump restant le même.
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