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JO 2024 : Impact limité sur l’aérien

Air France a remporté le titre de la meilleure compagnie aérienne durant les Jeux Olympiques de 2024 à Paris, transportant un tiers de tous les accrédités. Cependant, cette victoire était un mince réconfort. En effet, Air France et ses concurrents avaient anticipé que la période des Jeux ne serait pas propice aux affaires. Dès juillet, lors de l’annonce de ses résultats financiers pour le premier semestre, Air France avait prédit que les Jeux auraient un effet négatif sur leur revenu unitaire, s’attendant à une diminution des rentrées financières due à la compétition. Elle estime que cet effet a entraîné une perte de 200 millions d’euros sur ses revenus.

Air France explique que ce phénomène n’est pas exclusif à Paris et qu’il a été observé lors des précédents Jeux Olympiques lorsque certains touristes ont choisi de reporter leur voyage. De plus, certains Français ont également modifié ou reporté leurs plans de vacances pour pouvoir assister aux Jeux olympiques, impactant également le comportement des consommateurs.

Transavia, filiale à bas prix d’Air France, a également noté une baisse de la demande pendant les mois de juin et juillet. Ce phénomène est dû à l’évitement de Paris par les touristes internationaux et à une baisse de la demande de voyages par la clientèle française pendant la période des Jeux. Cependant, la compagnie low-cost note une augmentation des réservations de dernière minute récemment, créant un pic de demande en août. Grâce à cette reprise, la compagnie compte sur un taux de remplissage similaire à celui d’août 2023.

Selon un cadre de direction anonyme d’un grand groupe, les explications fournies par Air France ne semblent pas entièrement convaincantes pour les professionnels du secteur. À part les touristes qui ont été dissuadés par les Jeux, la hausse des tarifs aériens a également contribué à refroidir leur intérêt. Cependant, la compagnie aérienne conteste cette analyse et rappelle qu’elle offre des tarifs réduits sur certaines destinations pendant la haute saison estivale.

Les aéroports, quant à eux, montrent un certain niveau de contentement. « Nous sommes essentiellement alignés sur nos objectifs », affirme Edward Arkwright, le Directeur Général d’ADP. Il prédit que l’été sera fortement similaire à celui de 2023. Selon M. Arkwright, le nombre de passagers à Roissy – Charles-de-Gaulle (6,7 millions) et à Orly (3,2 millions) en juillet était comparable à celui de juillet 2023, et il s’attend à une légère augmentation du nombre de passagers en août. Le Groupe ADP prévoit un « été légèrement positif », même avec une modeste augmentation de 400 000 passagers sur les 20 millions initialement attendus en juillet-août.

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