Les autorités européennes sont reconnues pour leur vigilance face à l’ascendance des titans de la tech, notamment américains. Cependant, ces derniers doivent aussi répondre de leurs actions sur la scène intérieure des États-Unis. Un exemple éclatant de ceci est la récente condamnation de Google, un des fleurons américains, le lundi 5 août.
On attend encore l’annonce du montant de l’amende que devra payer l’entreprise basée à Mountain View (Californie), ainsi que les changements de comportement que le système judiciaire américain demandera à Google. La décision de la justice américaine est ferme et sans appel.
Google, société créée par Larry Page et Sergueï Brin en 1998 et aujourd’hui dirigée par l’Indien Sundar Pichai, est accusée d’avoir fait usage de son énorme puissance financière – la valeur de sa société mère, Alphabet, dépasse les 2 000 milliards de dollars (soit environ 1 828 milliards d’euros) – pour persuader ses partenaires (fabricants de smartphones, développeurs de navigateurs, etc.) de donner la préférence à son moteur de recherche et à ses solutions publicitaires au détriment de ses rivaux. Des dizaines de milliards de dollars auraient été engloutis pour que Google puisse garder une longueur d’avance sur ses concurrents, notamment 26 milliards uniquement pour l’année 2021, principalement à l’avantage d’Apple.
Le juge qui a prononcé le verdict lundi considère que « Google est un monopole et a agi de façon à conserver ce monopole. Les contrats de distribution signés par Google accaparent une part significative du marché des moteurs de recherche et privent ses compétiteurs de la possibilité de le défier », a-t-il ajouté dans sa décision.
Le moteur de recherche Google, basé aux États-Unis, répond quotidiennement à environ 8,5 milliards de demandes. D’après les données de Statcounter, début juillet, plus de 90% du marché mondial était dominé par Google, ce chiffre s’étant accru à plus de 95% pour les requêtes faites depuis un smartphone.
Merrick Garland, le ministre de la justice des États-Unis, a salué la décision comme une « victoire historique pour la nation américaine ». Il a affirmé que « aucune firme n’est au-dessus des règles et le ministère de la justice maintiendra la mise en œuvre de nos lois contre les actions anticoncurrentielles ».
Toutefois, le titan américain a rapidement déclaré son intention de faire appel à cette décision. Suite à cette annonce, Kent Walker, le président des affaires publiques de l’entreprise, a répondu que « cet arrêt admet que le moteur de recherche Google est le meilleur, mais conclut qu’il n’est pas correct de le rendre facile d’accès. Face à ces circonstances, nous prévoyons de faire appel ».
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