Catégories: Economie
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4 août 2024 22 h 11 min

« Passagers aéroports vider sacs de nouveau »

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Dans les derniers mois, certains voyageurs n’ont plus dû retirer leurs appareils électroniques et flacons de produits de beauté de leurs bagages cabine lorsqu’ils franchissaient les contrôles de sécurité dans les aéroports. Cette avancée était possible grâce à l’achat de nouveaux scanners de détection d’explosifs (EDS Cabin) par certains aéroports, incluant ceux de Francfort en Allemagne et Schiphol à Amsterdam.

Cependant, un règlement de la Commission européenne publié le 31 juillet a mis un terme à cette évolution, au moins en partie. Bien que le matériel électronique ne soit pas concerné, à partir du 1er septembre, les aéroports devront de nouveau demander aux passagers de ne pas avoir de bouteille de plus de 100 ml et de les retirer de leurs sacs lors des contrôles de sécurité. Alors que les nouveaux scanners pourront toujours être utilisés, leur utilité sera réduite.

Il faut noter que l’Union européenne avait validé leur utilisation en décembre 2021. Cependant, la Commission explique que des retours indiquent que ces scanners ont du mal à détecter les explosifs dans certains cas très rares, lorsqu’une certaine quantité de liquide est impliquée, confirmant ainsi les observations américaines et britanniques.

Dans cette situation, la question se pose : pourquoi attendre un mois ? Selon un représentant de l’autorité communautaire, la décision est venue en guise de mesure préventive et afin de donner du temps aux aéroports pour informer et former leur personnel. Le calendrier a été fixé en cohérence avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni, qui en sont arrivés à la même déduction que Bruxelles. Cependant, ces restrictions ne seront que temporaires, promet la Commission, sans toutefois indiquer de délai précis.

Producteur chinois.

En fait, Bruxelles a été fortement poussé par Washington à s’aligner avec eux. Ce changement est attribué « aux Etats-Unis qui sont contraire à l’idée de libéraliser le contrôle des liquides », explique une personne proche du gestionnaire des aéroports, le Groupe ADP, qui gère les trois plateformes parisiennes à Orly, Roissy-Charles-de-Gaulle (CDG) et le Bourget. « Les Américains ont même organisé des tests techniques pour soutenir leur position », ajoute cette source, « il y a une controverse entre l’Europe et les Etats-Unis concernant l’usage de ces scanners de pointe. »

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