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Crainte d’une nouvelle vague fièvre ovine

Le ministère de l’agriculture a lancé un avertissement le mercredi 31 juillet concernant une possible épidémie de fièvre catarrhale ovine, également connue sous le nom de « maladie de la langue bleue ». Cette alerte est apparue après que les autorités belges aient signalé un cas de FCO-BTV3, qui n’a pas encore été identifié en France, dans la localité de Chimay près de la frontière.

Suite à cela, il est obligatoire d’appliquer des restrictions à l’intérieur d’un rayon de 150 kilomètres autour du lieu touché, ce qui implique une partie du territoire français. Dans ce domaine régularisé, le mouvement des animaux sensibles à la FCO vers d’autres parties du territoire national ou d’autres pays est restreint. Pour pouvoir partir de cette zone, les bovins, caprins et ovins doivent subir un traitement de désinsectisation deux semaines avant leur départ et obtenir un test de dépistage négatif. Des pays comme l’Espagne demandent que les animaux soient vaccinés.

La FCO est une maladie virale qui se transmet d’un animal à un autre via des insectes piqueurs, appelés culicoïdes, et est bien connue en France. Comme souligné par Patrick Bénézit, président de la Fédération Nationale Bovine, elle est apparue pour la première fois il y a environ 15 ans. Elle provoque des décès parmi les troupeaux, principalement les ovins et engendre aussi des problèmes de fertilité chez les animaux.

Il existe des vaccins pour les différents sérotypes. Cependant, une nouvelle variante, le « sérotype 3 », a émergé en premier lieu aux Pays-Bas puis en Belgique en octobre 2023 et a depuis progressivement gagné du terrain, notamment en Belgique où l’immunisation a débuté cette année. En France, il est désormais nécessaire d’offrir gratuitement le vaccin aux agriculteurs volontaires dans les zones régulées.

Michèle Boudoin, une éleveuse de moutons du Puy-de-Dôme et présidente de la Fédération nationale ovine, nous a informé que le ministère de l’Agriculture a annoncé le début de la vaccination contre le sérotype 3 de la FCO pour le 15 août. Le gouvernement a acheté 600 000 doses de vaccin pour immuniser un nombre équivalent de moutons et 4 millions de doses pour protéger 2 millions de bovins.

L’automne dernier, Mme Boudoin avait décidé de vacciner ses moutons contre le sérotype 8 de la FCO, déjà présent en France. Un choix qui lui a coûté 4 euros par animal, et qui n’a pas été remboursé. Mme Boudoin dénonce particulièrement le coût du test PCR de 15 euros par mouton, qui est le même que pour les bovins, alors que les agriculteurs ovins sont toujours parmi les moins bien payés en France. Elle souligne que pour que la surveillance sanitaire soit effective, de tels tests PCR sont essentiels, d’autant plus que des cas de FCO réapparaissent régulièrement sur le territoire.

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