Environ deux jours après sa tenue, la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques (JP) de Paris suscite toujours de nombreux commentaires. D’une part, les images époustouflantes qui ont marqué l’évènement restent dans les esprits – 23,4 millions de Français ont regardé en direct sur France 2 le vendredi 26 juillet entre 19 h 30 et 23 h 30, représentant 83,3 % de la part d’audience. D’autre part, l’apparente confusion de la réalisation face à l’abondance des événements a créé une certaine frustration, laissant les téléspectateurs du monde entier penser qu’ils ont manqué une partie du spectacle imaginé par le metteur en scène Thomas Jolly et collaborateurs tels que l’historien Patrick Boucheron, l’historienne Leïla Slimani, la scénariste Fanny Herrero et l’auteur dramatique Damien Gabriac.
En effet, « Bon, sur la chaîne marocaine, ça fait quinze minutes qu’on voit une photo du Louvre, j’en déduis que quelqu’un s’est mis tout nu », a publié Rachid Zerrouki, écrivain et professeur, sur X sous le pseudo de Rachid l’instit, vendredi à 22 h 08. Selon le journal L’Equipe, les chaînes marocaines du groupe audiovisuel public SERT ont effectivement censuré l’image du corps nu du chanteur et comédien Philippe Katerine, repeint en bleu et portant une guirlande de fleurs cachant son intimité, pour leurs téléspectateurs.
La station américaine NBC a agi de manière similaire sur son réseau. « Si un spectateur souhaitait voir la totalité de la cérémonie, il avait la possibilité de regarder le flux produit par l’OBS sur Peacock, la plateforme de streaming des JO aux États-Unis », a-t-elle expliqué au journal sportif. Olympic Broadcasting Services (OBS), ou « service de télédiffusion olympique », est une filiale du Comité international olympique (CIO), qui fournit les images et les sons diffusés aux chaînes du monde entier.
« Jésus éveillé »
En se basant sur les nombreuses réactions déclenchées par l’apparition de l’artiste de Vendée couché dans un plat de nourriture sur la scène de la passerelle Debilly, il semble que même en France, tous n’ont pas perçu le même spectacle. Dans Le Journal du Dimanche, l’ancien député Philippe de Villiers, lui aussi originaire de Vendée mais ardemment conservateur et catholique, a vu « une parodie de la Cène avec les drag-queens qui font la fête autour d’une eucharistie christique – un Jésus éveillé – qui profane la célèbre peinture du Dernier Repas [du Christ, réalisée par Léonard de Vinci], pilier d’une civilisation ». Elon Musk, le propriétaire du réseau X, s’est indigné vendredi soir d’un spectacle qu’il a jugé « extrêmement irrespectueux envers les chrétiens ».
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