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« Profil et motivations des saboteurs SNCF inconnus »

Ils étaient totalement préparés. Le PC JOP (Paris Olympic Games), contrôlé par la SNCF, surveillait les déplacements des passagers depuis la gare de l’Est, en collaboration avec les cinq centres de gestion d’urgence situés dans les gares de Paris. Toutes ces entités étaient en alerte. Du côté du ministère de l’environnement, le Centre Olympique Opérationnel de Roquelaure (nommé d’après l’hôtel particulier qui abrite le bureau du ministre) était en état d’alerte dès 6 heures du matin le vendredi 26 juillet, prêt à agir en cas de problème dans les réseaux de transport ferroviaire, électrique ou d’eau, en coordination avec les acteurs majeurs concernés et les forces de sécurité. Cependant, ils n’avaient pas prévu qu’une « attaque majeure » – selon les termes de la SNCF – sur le réseau ferroviaire se produirait la veille de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques (JO).

Dans la nuit de jeudi à vendredi, vers 4 heures du matin, une attaque de sabotage malveillante et planifiée a eu lieu, visant à perturber l’ensemble du réseau TGV, a annoncé le ministère des Transports. Cette action délibérée a affecté trois emplacements stratégiquement positionnés sur le réseau à grande vitesse : Courtalain (Eure-et-Loir), avant la bifurcation vers Bordeaux ou la Bretagne, Croisilles (Pas-de-Calais), près d’Arras sur la ligne du nord, et Pagny-sur-Moselle (Meurthe-et-Moselle), où se connectent Metz, Strasbourg et l’Allemagne. On soupçonne que les armoires de câblage ont été incendiées avec de l’essence. Sur un quatrième site, Vergigny (Yonne), sur la ligne du sud-est en provenance de Lyon ou de Marseille, l’arrivée de travailleurs de la SNCF Réseau a fait fuir les saboteurs en van. L’attaque a donc été contrecarrée.

La SNCF a émis une déclaration à 8 heures du matin, conseillant aux voyageurs d’éviter les gares. Elle a également assuré un échange ou un remboursement gratuit des billets. À la gare Montparnasse, la situation était tendue. En plus de l’arrêt des TGV, un autre incident s’est produit : un arrachage de caténaire a interrompu le trafic des TER de la ligne N entre Versailles-Chantiers et Paris. Peu à peu, la gare s’est vidée.

« C’est à la portée d’un enfant ».

Trois des quatre trains transportant des sportifs ont réussi à poursuivre leur voyage, tandis que l’équipe du quatrième train, annulé, a été relocalisée, selon SNCF Voyageurs. Le nouveau plan de transport n’a été révélé par SNCF Voyageurs qu’à 17h30. La présence de plus d’une centaine de travailleurs ferroviaires sur les sites endommagés a favorisé une reprise plus rapide que celle initialement prévue par Jean-Pierre Farandou, le PDG de la SNCF, dans la matinée. La ligne à grande vitesse (LGV) Est devrait reprendre son fonctionnement normal à partir de 6 heures samedi. Sur le trajet nord, bien que de nombreux trains aient rencontré des retards le vendredi, 80% des parcours étaient planifiés. Quant à la Bretagne et au Sud-Ouest, SNCF prévoit deux trains sur trois samedi. La lecture de l’article au complet est réservée aux abonnés, il vous reste 59.08% à découvrir.

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