Les 228 employés de la verrerie Duralex à La Chapelle-Saint-Mesmin (Loiret) respirent enfin après une période d’incertitude. Aussi, les enfants français pourront continuer à jouer au devinettes avec leur célèbre verre à la cantine. Le vendredi 26 juillet, le destin de l’entreprise a été décidé par le tribunal de commerce d’Orléans, qui a sélectionné un repreneur parmi trois aspirants, permettant à l’entreprise d’échapper à la faillite. Ceci marque la fin de la récente crise chez Duralex, qui a débuté avec son passage sous administration judiciaire en avril et s’est prolongée après l’octroi d’un délai supplémentaire aux repreneurs potentiels.
Le plan proposé par la SCOP, mené par le directeur de l’usine, François Marciano et soutenu par 60% de la main-d’œuvre, a conquis l’approbation du jury. Le projet promet la conservation de tous les emplois, ainsi qu’une diversification de la gamme de produits, une expansion des marchés et le développement de partenariats.
Orléans Métropole s’est proposé d’acquérir le terrain pour une somme estimée entre 5 et 8 millions d’euros, tandis que la région Centre-Val de Loire a offert son soutien financier, y compris une avance remboursable de 1 million d’euros. Ceci pour rassurer les banques, qui sont également impliquées dans le financement de la reprise. Une première contribution des employés a été sollicitée pour financer une partie de l’achat des deux chaînes de production.
« Le chemin d’une nouvelle économie ».
« Je me sens soulagé pour tous les employés qui ont fait preuve d’un courage de lion ces deux derniers mois, ils sont hyper motivés désormais. Nous invitons tous les Français à soutenir Duralex! » déclare M. Marciano. La députée européenne écologiste Majdouline Sbai, qui a appuyé l’initiative de la SCOP, ajoute: « C’est une incroyable aventure qui débute, un pas vers une économie nouvelle ». Tout comme les ouvriers de Lip à Besançon, en 1973, « Ici, nous produisons, nous vendons et nous nous payons! ».
Le président socialiste de la région, François Bonneau, exprime aussi son soulagement. « Cette SCOP va opérer indépendamment, un exploit compte tenu du marché international. Il était inconcevable que des produits de base, tels que les verres de table, soient fabriqués en dehors de l’Europe. » Il félicite également les 228 employés pour leur courage malgré les épreuves traversées.
En novembre 2022, suite à une décision de la direction due à la flambée des prix de l’énergie, les fours avaient été arrêtés pendant 5 mois et les employés placés en chômage partiel. Malgré une aide de 15 millions d’euros de l’Etat, l’entreprise a été mise en redressement judiciaire.
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