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« Sauvetage du train des primeurs s’éloigne »

L’ultime rencontre a eu lieu suite à une lettre ouverte adressée au Parlement le 17 juillet, obtennant une réponse uniquement du Nouveau Front populaire (NFP). Les syndicats de chemin de fer ont été invités à une réunion à l’Assemblée nationale le mercredi 24 juillet au matin. Les délégués de tous les parties du NFP, ainsi que la CGT-Cheminots, l’UNSA-Ferroviaire, Sud-Rail et la CFDT-Cheminots, étaient présents. Le sujet principal de la discussion était l’avenir de Fret SNCF, l’entreprise publique de transport de marchandises en France et son ancienne ligne depuis le 28 juin, le train de primeurs.

Initiée en 1986, cette ligne de chemin de fer transportait des fruits et légumes de Perpignan (Pyrénées-Orientales) à Rungis (Val-de-Marne). Elle fait partie des vingt-trois lignes que la filiale de fret doit abandonner à la concurrence avant sa dissolution le 31 décembre 2024. Deux nouvelles entités la remplaceront à partir du 1er janvier 2025, l’une axée sur la conduite des trains de fret et l’autre sur l’entretien des équipements.

Cette décision de « discontinuité » a été instaurée par le gouvernement pour empêcher que Fret SNCF, soupçonnée par la Commission européenne d’avoir reçu 5,3 milliards d’euros d’aides illégales de l’État, ne soit contrainte de rembourser cette somme et risque la faillite. « À ce jour, d’après la direction de Fret SNCF le 25 juillet, vingt-et-un flux ont été cédés à la concurrence. Le train de primeurs est le seul à ne pas avoir trouvé de repreneur.»

Aucun investisseur ne semble intéressé par la ligne.

La modernisation de la ligne Perpignan-Rungis, prévue jusqu’à 2026, ne séduit pas les investisseurs. Ni le premier ni le deuxième appel à manifestation d’intérêt (AMI) lancé par le gouvernement, respectivement cet automne et le 17 mai, n’ont eu de succès. Bien que le ministère des transports ait décidé de prolonger l’AMI jusqu’au 4 septembre pour permettre aux opérateurs de compléter leurs offres, les syndicats restent sceptiques. La direction de Fret SNCF admet en effet que la ligne n’est pas profitable sans le soutien de l’Etat, notamment parce que le train, qui transporte des fruits et légumes de Perpignan à Rungis, revient à vide.

Laurent Trevisani, Directeur général des finances du groupe SNCF, a récemment réitéré lors de la présentation des résultats financiers du premier semestre, que cette ligne ne génère qu’un faible flux et un chiffre d’affaires minime. Pour lui, malgré l’importance de ce train pour le marché de Rungis, son impact financier est négligeable pour la SNCF. De plus, Fret SNCF a enregistré une croissance de son chiffre d’affaires au premier semestre grâce à leur méthode unique de wagons isolés, qui permet aux fabricants de n’embarquer que quelques wagons avec d’autres entreprises sur un même train, au lieu de devoir en affréter un complet.

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