LVMH, le géant français du luxe, qui possède des marques emblématiques comme Louis Vuitton et Hennessy, et gère la chaîne Sephora, est confronté à une réduction des ventes de produits haut de gamme. Le mardi 23 juillet, le groupe a annoncé avoir généré un revenu de 41,6 milliards d’euros au cours du premier semestre de l’année, marquant une réduction de 1% par rapport à la même période en 2023. Par ailleurs, les effets des fluctuations de change se sont avérés défavorables pour le groupe, entrainant une chute de la rentabilité de 8% au cours de cette période. Toutefois, la marge opérationnelle du groupe reste à un niveau impressionnant de 27,4%.
Malgré la résilience louable de LVMH face à l’incertitude économique et géopolitique, comme le remarque Bernard Arnault, le PDG du groupe, l’entreprise n’échappe pas au déclin de plusieurs de ses segments de marché. Les ventes d’articles de mode et de maroquinerie, l’une de ses activités les plus lucratives, ont diminué de 2%, tandis que les ventes de bijoux et de montres ont baissé de 5%. Les propriétés champagnes, de vins et de spiritueux ont également enregistré une baisse significative de 12%. Cependant, la division de distribution sélective, comprenant la marque Sephora et le secteur des parfums et des produits de beauté mené par Dior, ont connu une croissance respective de 3% et 4% au cours du semestre.
Il est indéniable que le groupe LVMH a du mal à s’imposer en Asie, ayant observé une chute de 14 % de ses ventes au deuxième trimestre, succédant une baisse de 6 % au cours des trois premiers mois de l’année. Toutefois, le Japon est une exception notable. Grâce à la diminution de la valeur du yen, les ventes d’articles de mode et de maroquinerie ont connu une hausse spectaculaire. Cette augmentation est également alimentée par l’afflux de touristes asiatiques, qui sont avides de bonnes affaires, tant chez Louis Vuitton que parmi ses rivaux. Ainsi, les ventes de LVMH ont grimpé de 44 % au cours des six premiers mois de 2024, par rapport au premier semestre 2023.
Quid de la Chine? La réponse reste floue. Interrogé par des analystes financiers lors d’une conférence de presse tenue le mardi 23 juillet à propos de la situation du marché, Jean-Jacques Guiony, le directeur financier du groupe, s’est contenté de souligner que « les consommateurs chinois continuent de faire des achats, mais pas à la même cadence que précédemment ».
Par conséquent, ceux qui attendaient des directives de la part de la direction de LVMH quant aux ventes de produits de luxe en Chine en seront pour leurs frais. Depuis plusieurs mois, les économistes sont préoccupés par le ralentissement de la croissance chinoise et par la chute de la consommation parmi les citoyens chinois.
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