Au cours de leur propre semaine dédiée, Sophie Pannetier et Perrine Momi, deux sœurs de 45 et 47 ans résidant en Occitanie, se séparent de leurs familles pour effectuer une virée cycliste en duo à travers la France. C’est une tradition estivale instaurée depuis la pandémie de Covid-19, suite à leur désir grandissant d’expériences en plein air. En cette mi-juillet, elles ont dépêché leurs cycles jusqu’à Orléans par train, avant de se lancer sur la piste cycliste le long de la Loire. Leur destination est Pornic, en Loire-Atlantique, soit 625 km en une semaine. Leur équipement : deux vélos de 10 kg chacun, équipés de deux tentes, des matelas gonflables, un réchaud, une casserole et pour l’une, une assistance électrique. « Nous avons besoin de vacances dynamiques, sinon nous risquerions de nous ennuyer! De plus, c’est un moyen peu coûteux de passer nos vacances. Nous dépensons environ 50 euros par jour », partage Sophie Pannetier à son arrivée au camping L’Estuaire, à Paimbœuf .
Le camping L’Estuaire est situé à l’embranchement de deux voies cyclistes principales : la Loire à vélo et la Vélodyssée, ce qui le rend populaire auprès des cyclistes. Grégory Berment, le propriétaire, accueille environ une cinquantaine de cyclistes chaque soir au plus fort de la saison. « Lorsque nous avons repris le camping en 2021, nous ne nous attendions pas à une telle affluence », s’émeut l’ancien paysagiste nantais. Il prend grand soin de ses clients cyclistes car ils ont tendance à utiliser le snack-bar et à partager des recommandations d’hébergement sur les forums et réseaux sociaux.
Le camping L’Estuaire donne un accueil royal aux cyclistes, offrant des emplacements pour tentes, un atelier de réparation, une zone pour recharger les batteries, et des minicabanes équipées de matelas, de tables en plein air et d’accroches pour vélos. Selon Kevin et Mallaurie, qui sont originaires de la région de Nantes, bien qu’ils n’aient pas donné leurs noms, elles sont plus confortables qu’une tente. Pour environ 40 euros par nuit, ces petites cabanes conviennent parfaitement aux personnes ne restant qu’une nuit dit Grégory Berment. Louer un mobile-home pour une nuit engendrerait trop de ménage.
Le vélotourisme, autrefois considéré comme marginal, gagne en popularité. La fréquentation des principales voies cyclables augmente d’environ 5% chaque année, constate Olivier Amblard, président de France Vélo Tourisme, l’organisation qui répertorie les routes et les logements pour cyclistes. Tandis que la majorité des cyclistes préfèrent faire des sorties d’une journée, le nombre de ceux qui préfèrent passer plusieurs jours sur la route augmente. Par exemple, selon la Coordination mutualisée des véloroutes, le nombre de personnes empruntant la Vélodyssée a augmenté de 63% en 2023 par rapport à 2018, atteignant 330 000. En cinq ans, l’effet économique du tourisme à vélo a doublé pour des itinéraires comme la Loire à vélo et des destinations comme la Bretagne.
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