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« Renault Rafale : une démarche de récupération »

Dans le passé, Renault a connu de multiples revers. Tout le monde supposait que la marque automobile s’était résignée à l’idée de ne pas pouvoir s’imposer dans le segment des véhicules de luxe. Cela dit, l’apparition du Rafale prouve le contraire. Luca de Meo, à la tête du groupe, est impatient de voir Renault reprendre sa position de leader dans ce secteur parfois difficile à conquérir.

Le nom Rafale est un héritage des avions Caudron de la pré-guerre, rachetés par Louis Renault. Cette nouvelle voiture a déjà reçu l’aval de l’Elysée, qui l’a choisie comme voiture officielle de la présidence de la République, au détriment de la DS7 du groupe Stellantis.

Certes, ce soutien est important, mais il est surtout symbolique. Renault a beaucoup de chemin à faire. « Ce modèle est conçu pour redorer le blason de Renault dans le segment haut de gamme. C’est pourquoi nous avançons avec prudence et des attentes réalistes » déclare Frédéric Clermont, responsable des gammes les plus luxueuses chez Renault.

Avec un tarif débutant à 45 000 euros, Renault s’aligne plutôt du côté de la partie basse de la fourchette de prix du segment « premium ». Le constructeur est conscient de ses limites pour attirer cette clientèle très exigeante. Le Rafale, assemblé à Palencia en Espagne, a été conçu dans une optique qui ne déroge pas aux normes du segment de luxe.

Renault s’éloigne du désir architectural du passé, choisissant plutôt une forme de SUV coupée, le style de carrosserie actuellement à la mode. Le Rafale, avec sa masse impressionnante (4,71 mètres), ne semble pas particulièrement aérien du point de vue esthétique, mais il présente toutes les caractéristiques d’un succès commercial : un toit à pente douce, de grandes roues de 20 ou 21 pouces, un capot imposant, une face avant verticale, des lignes nettes, des surfaces inclinées et un hayon arrière incliné avec deux petits spoilers.

Cette méthode fait écho à la philosophie de l’ancien PDG, Carlos Ghosn, qui préférait produire « des voitures qui se vendent », plutôt que « des voitures à vivre ». Cette philosophie s’inscrit dans la pensée automobile actuelle, qui évite de prendre des risques esthétiques. Le choix de créer une voiture qui impressionne par sa taille et sa présence vise principalement à attirer les flottes d’entreprise, c’est-à-dire les voitures de fonction.

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