Le fabricant de chariots de supermarché Caddie est en grande difficulté : le tribunal de Saverne dans le Bas-Rhin va le mettre en liquidation en raison d’un manque de solutions viables pour sa reprise. L’information a été communiquée le mardi 16 juillet par l’avocat du comité social et économique de l’entreprise, Pierre Dulmet.
Selon M. Dulmet, lors d’une audience devant la chambre commerciale du tribunal judiciaire de Saverne, il a indiqué qu’il n’y avait aucun repreneur et que l’entreprise se dirigeait vers une liquidation sévère. Une décision formelle était attendue dans l’après-midi. Avant cela, Caddie employait 110 personnes.
Le tribunal devait examiner deux offres qui avaient été déposées à la fin du mois de juin, après que Caddie ait été mis en liquidation judiciaire tout en conservant ses activités. L’une des offres provenait du propriétaire actuel, le groupe Cochez de Valenciennes, spécialisé dans le transport et les services industriels, qui proposait de reprendre 15 employés. L’autre offre était de la société Skade Management, dirigée par l’ancien propriétaire de Caddie Stéphane Dedieu. Cette offre envisageait de reprendre 42 employés et avait reçu le soutien du CSE de Caddie.
Cependant, l’avocat Dulmet a indiqué que le procureur n’a pas accepté l’offre de M. Cochez et celui-ci a été privé de la possibilité de présenter son offre. M. Dedieu n’a pas exposé ses conditions suspensives, donc il n’a pas fait d’offre. En conséquence, le tribunal n’a reçu aucune proposition de reprise à étudier, ce qui signifie que, dans l’après-midi, il officialisera la cessation d’activité totale de Caddie.
Caddie, l’entreprise bien connue des chariots de supermarché, vit donc des moments difficiles.
Un avocat clairement touché a pris la parole devant plusieurs employés et syndiqués réunis devant le tribunal. Il a félicité leur implication exemplaire dans l’affaire, tout en soulignant que quatre redressements judiciaires étaient un de trop. Selon le tribunal, l’entreprise avait trop de dettes et pas suffisamment de projets industriels viables, induisant alors l’arrêt de l’activité.
Par ailleurs, Kazim Arziman, délégué FO, qui avait vécu trois redressements en une décennie chez Caddie, a affirmé que c’était le point culminant qui signait malheureusement la fin. Il a exprimé sa déception quant à l’absence d’intérêt des politiciens pour le sort de l’entreprise ces derniers temps.
Créée en 1959 et tirant son nom du golf, Caddie était devenue synonyme de chariot de supermarché grâce à sa croissance notable. Ses débuts remontent à 1928 en Alsace, où elle produisait des articles en fil de fer et elle avait connu son apogée à l’émergence de la société de consommation, avant de rencontrer des difficultés. Depuis 2012, Caddie a subi quatre procédures de redressement judiciaire.
Face à une trésorerie vaporeuse, l’entreprise fut mise en liquidation tout en maintenant l’activité par le tribunal de Saverne le 25 juin. Cette mesure a permis d’activer l’assurance garantie des salaires (AGS) pour que les employés soient rémunérés. En mai 2023, l’entreprise avait annoncé la cessation de sa production de chariots de supermarché en plastique pour des raisons environnementales.
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