Lundi 15 juillet, une nouvelle altercation a eu lieu au siège de l’Arcom, l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique. Le président et ses conseillers, armés de questions, se sont confrontés aux dirigeants de CNews, fortifiés par leur assurance. Hébergeant 8,4 millions de téléspectateurs quotidiens, 200 journalistes, et générant 6400 heures de diffusion en direct par an, CNews se perçoit comme une forteresse. Malgré des critiques pour non-respect de certaines obligations, la chaîne de nouvelles ne craint pas de voir sa candidature pour une nouvelle autorisation de diffusion sur la TNT rejetée.
Maxime Saada, le président du directoire du groupe Canal+ (propriétaire de CNews), s’est plaint des interventions de l’Arcom, impliquant des concurrents. Cependant, son argument a été immédiatement réfuté par Roch-Olivier Maistre, le président de l’autorité administrative qui a déclaré que le régulateur sait distinguer le vrai du faux.
La réunion prévue le mardi 16 juillet entre l’Autorité et les dirigeants de Canal+ marque leur septième rencontre en moins de dix jours. Le conseiller, Hervé Godechot, a exposé une nouvelle série de griefs de l’Arcom contre CNews, comme la promotion de comportements discriminatoires, l’inclusion limitée de différents points de vue, l’incitation à des actes dangereux, la gestion de l’antenne, et surtout, l’intégrité et la précision de l’information. Cette situation, selon Godechot, s’est répétée neuf fois au cours des trois dernières années. Cependant, Serge Nedjar, le directeur de CNews, estime que ces accusations sont exagérées. Il souligne qu’il n’y a pas eu de sanctions en 2017, 2018, 2019, 2020, 2021 et 2023, une seule en 2022 et conteste quatre des sanctions imposées en 2024.
Lors de sa prise de parole le vendredi 12 juillet, la conseillère Bénédicte Lesage a évoqué une possible cinquième problématique. Elle a fait référence aux allégations d’agression sexuelle grave à l’encontre de deux joueurs de rugby du XV de France, mettant en avant les déclarations du psychiatre Pierre Sidon. Selon lui, la situation devient délicate pour les hommes ayant des rapports sexuels de peur des retombées potentielles d’un consentement révoqué. Ce serait un « problème de civilisation ». Par ailleurs, le manque de natalité en Occident serait partiellement due à l’extension du mouvement #metoo où chaque homme est probablement considéré comme un agresseur. Ces idées ont été partagées par l’expert pendant l’émission de Jean-Marc Morandini. En réaction, Mr. Nedjar, auto-assuré, s’est montré indigné et a défendu les droits des femmes, la diversité, l’égalité de genre et a cité CNews comme exemple optimal dans ces domaines. Cependant, la suite de cet article est accessible uniquement aux abonnées, représentant 47.14% du contenu restant.
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