Il est apparent que même une modeste augmentation de 1% des factures d’électricité peut causer des soucis au gouvernement. Par conséquent, le gouvernement cherche à retarder l’augmentation en faisant obstacle à une hausse du Tarif Réglementé de Vente de l’Électricité (TRVE), déterminé par les autorités publiques. Ce tarif, communément appelé « tarif bleu » d’EDF, aurait normalement du augmenter de 1% en moyenne à partir du 1er août. Cependant, la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) a annoncé, le lundi 15 juillet, que ces augmentations prévues n’entreront pas en vigueur à cette date.
Habituellement, le gouvernement suit les recommandations de cet organisme administratif indépendant. Toutefois, dans ce cas, le gouvernement envisage de demander à la CRE de réexaminer sa proposition (le gouvernement a deux mois pour demander une nouvelle délibération) – notons qu’un nouveau ministère devrait bientôt remplacer l’actuel, après les récents élections législatives du dimanche 7 juillet. Si un accord n’est pas conclu entre les deux parties, la situation pourrait être résolue au Conseil d’État.
« La proposition de la CRE aurait entraîné une augmentation de 10 à 40 euros par an sur les factures des Français, alors que les prévisions permettent d’anticiper une baisse équivalente ou même supérieure dans les mois à venir », déclare Roland Lescure, ministre délégué à l’énergie, également réélu député des Français d’Amérique du Nord. Son ministère veut que la CRE prenne davantage en considération l’évolution future des prix de l’électricité sur les marchés de gros où se fournissent les fournisseurs.
60% des foyers sont abonnés.
Environ six ménages sur dix restent inscrits au « tarif bleu », sans même mentionner les offres du marché liées à ce tarif. Normalement, ce tarif est ajusté deux fois par an. Une fois en février, pour refléter les coûts d’approvisionnement de tous les fournisseurs, et une autre en août, pour prendre en compte les dépenses de maintenance des infrastructures électriques.
Généralement, grâce aux fournisseurs, le changement d’août aide à financer les compagnies qui gèrent les réseaux de transport (RTE) et de distribution (Enedis). Il correspond au tarif d’usage du réseau public d’électricité (Turpe). En effet, le coût de l’électricité se divise en trois catégories: l’énergie elle-même, son transport, et les taxes.
La récente décision du gouvernement vient après une série d’augmentations. En février, le « tarif bleu » a augmenté de 8,6% pour le tarif de base, et de 9,8% pour le tarif heures pleines-heures creuses. Cette hausse est due à une augmentation de la fiscalité qui a atténué la baisse des prix de l’électricité sur le marché en gros.
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