Quelle est l’opinion des dirigeants d’entreprise quant à la situation politique ainsi que les retombées économiques potentielles, issues des initiatives suggérées par le Nouveau Front Populaire, le groupe en tête des élections législatives du 7 juillet? Patrick Martin, président du Medef, a exprimé à Les Echos, le 9 juillet, que l’implémentation d’un programme de gauche pourrait être « disastrueuse pour l’économie française et accélérerait son déclin ». Toutefois, au niveau local, les opinions des PME semblent plus tempérées. Le monde a retrouvé plusieurs chefs d’entreprise locaux en région Centre-Val de Loire, dont les préoccupations principales tournent autour de la stagnation actuelle et la vision floue pour le pays.
A 44 ans, Pierre Lambin est le propriétaire de Les Vélos Verts, une entreprise de location de vélos établie le long de la Loire, avec huit arrêts entre Blois et Nantes. Son parc comprend 1 000 bicyclettes, y compris 200 vélos électriques, et il emploie une douzaine de personnes à l’année, sans compter les travailleurs saisonniers.
« La saison ne se déroule pas aussi bien qu’espéré, dit-il. Il semble que, à cause des Jeux Olympiques de Paris, les touristes étrangers ont décidé de visiter d’autres pays. Donc si on me demandait maintenant de faire passer le salaire minimum à 1 600 euros net, bien que je sois pour, j’aurais du mal à suivre – le coût de ma masse salariale dépasserait mon résultat net de 2023. » « Et puis, une fois le salaire minimum fixé à ce montant, cela rendrait la première embauche beaucoup plus coûteuse. Mais pourquoi pas, si cela peut assurer une stabilité, et convaincre les touristes étrangers que tout va bien dans notre pays », ajoute-t-il.
En ce qui concerne la situation politique, personnellement, je n’aurais pas apprécié d’être sous l’administration du Rassemblement National (RN) et par conséquent, je suis satisfait de la situation actuelle. Néanmoins, hormis cela, sauf si des modifications drastiques sont apportées en faveur du tourisme lent, je n’anticipe pas grand-chose du prochain gouvernement. Du moment que ma région, mon département et ma commune, indépendamment de leurs allégeances politiques, continuent à approuver l’expansion de la Loire à vélo, cela me convient. Ils ont bien saisi que la publicité seule ne suffit pas pour attirer les touristes.
Une offre alléchante,
Thomas (il a demandé que son prénom soit changé car il veut rester anonyme), qui supervise 320 employés dans un hypermarché, n’est pas contre une augmentation du salaire minimum. « Je pense qu’un salaire de base de 1600 euros est plutôt correct, étant donné que ceux qui gagnent le salaire minimum dépensent cet argent localement, dans leur propre région. De plus, si on dirige correctement une entreprise et qu’on fait preuve de prudence, cela peut fonctionner, puisque le salaire minimum est le salaire le moins chargé en cotisations.
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