Catégories: Economie
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11 juillet 2024 23 h 08 min

« Start-up nation » inquiète après dissolution Macron

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France FinTech, une association de jeunes entreprises technologiques financières, a organisé une soirée d’été le mardi 9 juillet. L’évènement a eu lieu dans le bois de Boulogne à Paris, dans un endroit nommé « Tir aux pigeons ». Cet endroit pourrait symboliser les inquiétudes des entreprises technologiques françaises sur leur futur.

En 2012, les entrepreneurs du numérique, craignant d’être exploités par une loi fiscale considérée comme « confiscatoire », s’étaient unis sous le terme de « pigeons ». Emmanuel Macron, alors secrétaire général adjoint de l’Elysée, a réussi à persuader le président François Hollande de renoncer à cette législation. Ainsi débuta une relation privilégiée entre les start-ups et Macron, fervent amateur de « disruption ». Son engagement a continué après les élections européennes du 9 juin, lorsqu’il a dissout l’Assemblée nationale.

Cependant, les répercussions politiques de Macron pourraient avoir des effets néfastes indirects sur ces entreprises technologiques. Les membres de la French Tech craignent d’être considérés comme étant trop proches d’un dirigeant politique largement contesté. Roxanne Varza, directrice de Station F, un centre de start-ups à Paris, exprime cette frayeur : « Ma crainte est que ceux en dehors de l’écosystème ne comprennent pas en quoi notre contribution est utile… certains peuvent se sentir écartés de l’innovation » en mentionnant notamment l’avènement de l’intelligence artificielle.

François Mitterrand était connu pour passer ses mercredis dans les villages ruraux, Jacques Chirac, pour son interaction familière avec le bétail, et Emmanuel Macron, pour son penchant pour les ‘licornes’ – les startups qui ont une valeur de plus d’un milliard de dollars, cela a été souligné avec humour par Hugues Le Bret, le fondateur de Nickel, une entreprise qui offre des services bancaires «pour tous».

Bien que la French Tech et son logo du coq rouge aient été lancés en 2013 par Fleur Pellerin, alors membre du gouvernement de Jean-Marc Ayrault, il est indiscutable que le programme a gagné en envergure lorsque Macron a pris ses fonctions en tant que ministre de l’économie en 2014. Par une combinaison de préférences personnelles, la volonté d’associer son image à la modernité et un désir de souveraineté, Macron a élargi la portée de la French Tech.

Il est clair pour tous que Macron est devenu le visage plus proéminent de la French Tech lors de sa participation au Consumer Electronics Show de Las Vegas en janvier 2016. Avec sa barbe de trois jours, il était le centre d’attention lors d’une soirée financée par l’agence Business France à hauteur de 289 000 euros, discutant de l’avenir avec des entrepreneurs fascinés.

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