À Strasbourg (Bas-Rhin), les employés de Dumarey Powerglide, comprenant 620 salariés réguliers et 220 intérimaires, ont majoritairement participé à une grève initiée par le syndicat intersyndical les 2 et 3 juillet. Ils craignent un licenciement collectif imminent suite à la fin des commandes de leur principal client, ZF, une entreprise allemande qui fournit des boîtes de vitesses à BMW. L’entreprise, qui produit quotidiennement 1 550 boîtes huit vitesses, prévoit une chute de production à 620 unités à partir du 15 juillet, et un arrêt complet le 31 août.
Près de Tours (Indre-et-Loire), le site de production de garnitures de Pullflex (56 employés) a annoncé sa fermeture en juin. À proximité de Châteauroux (Indre), Imperiales Wheels, un fabricant de jantes, envisage également d’arrêter la production (180 employés). À Gournay-en-Brie (Seine-Maritime), Autoliv, un fabricant d’airbags suédo-américain, prévoit de supprimer 55 postes salariés et 24 postes d’intérimaires d’ici la fin de l’année. À Mondeville (Calvados), l’usine de Bosch est prévue pour fermer ses portes en juin 2026, laissant 400 personnes sans emploi.
La plateforme Florange Opportunités, un espace qui facilite l’interaction entre les cédants et les acquéreurs de sites industriels pour l’application de la loi Florange, liste plusieurs annonces relatives à la reprise d’usines. Un exemple étant l’usine de l’équipementier Bosch à Marignier en Haute-Savoie. Selon l’annonce, le site profite de l’expertise de ses 141 employés chevronnés dans les exigences de qualité du secteur automobile, avec une capacité d’adaptation rapide à autres activités. Un autre site relevant de la loi Florange et actif dans l’industrie automobile est celui de Saint-Rémy-de-Maurienne (Savoie) appartenant à Johnson Electric. Le site est équipé d’un pont roulant de dix tonnes, d’un transformateur, de compresseurs et compte 54 employés.
Aucune semaine ne s’écoule sans une mauvaise nouvelle sur le front de l’emploi parmi les équipementiers automobiles. Depuis le début de l’année 2024, les liquidations (comme celle de MA France) et les réductions d’effectifs sont courantes. Ceci est le cas de Nidec, EFI Automotive, Flabeg, Mahle, ZF et aussi Forvia et Valeo. En effet, Valeo a dû réviser ses prévisions de croissance à la baisse en début d’année.
La société renommée, S&P Global Mobility (S&P), a évalué la production de véhicules à l’échelle mondiale à environ 90,3 millions d’unités pour 2023. Il est également prévu une croissance quasi nulle pour cette année (entre 0 et 1%), et une légère augmentation pour l’année suivante et en 2026 (entre 0 et 2% pour chacune de ces années). Les ventes d’automobiles ont connu une augmentation de 5% au premier trimestre, principalement grâce au marché chinois et européen. Cependant, cela n’a pas significativement affecté la production mondiale. Le 1er juillet, S&P a souligné une légère baisse de la production, suggérant une réduction des stocks. En France, les ventes de véhicules électriques à bas pris, encouragées par une subvention de l’État dans le cadre du « leasing social », ont aidé à écouler les stocks. Il reste encore 53,88% de cet article à lire, réservé aux abonnés.
Ce type de mesure serait-il envisageable en France ?
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