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Greybull reprend le groupe Ascometal

L’entreprise sidérurgique Ascometal, alors en proie à des difficultés judiciaires, a été rachetée par Greybull Capital, un fonds britannique, afin d’éviter une liquidation imminente. C’est ce que révèle des informations transmises à la chambre commerciale du tribunal judiciaire de Strasbourg le lundi 8 juillet.

Le rachat concerne tous les sites d’Ascometal, y compris son usine d’acier à Hagondange (Moselle) et ses trois espaces de finition et d’usinage situés à Custines (Meurthe-et-Moselle), Saint-Etienne (quartier du Marais) et Leffrinckoucke (Nord). Ce changement de propriétaire sauvegardera près de 800 emplois.

Le ministre de l’Industrie, Roland Lescure, a exprimé son approbation pour le verdict en faveur de Greybull. Ce dernier a exprimé son admiration pour l’effort coordonné qui a permis d’aboutir à cette solution, grâce en partie au soutien de l’Etat. Il a également manifesté son espoir pour un avenir prospère pour Ascometal et tous ses employés.

Xavier Le Coq, délégué national de la CFE-CGE sidérurgie, a évoqué le soulagement suscité par cette décision. Cette ultime solution a permis d’éviter la liquidation, d’autant plus que d’autres repreneurs potentiels, tels que Venete et Europlasma, s’étaient retirés du processus. Selon l’offre de Greybull, presque tous les employés seraient conservés, à l’exception de 23 postes qui seraient supprimés au sein du groupe de direction.

Enfin, un prêt de 45 millions d’euros a été accordé par l’Etat pour soutenir cette reprise.

L’État a garanti une offre financière sous forme de prêt qui s’élève à 45 millions d’euros dès 2024 pour stimuler une croissance durable et robuste de la société selon les directives de l’aide d’État, comme indiqué par le ministère. En 2025, un soutien public supplémentaire de 40 millions sera fourni, dont le mode de distribution reste à définir.

Le plan de Greybull est estimé à 175 millions d’euros d’investissements, alors que l’État devra apporter la majeure partie de cette somme, comme Yann Amadoro, représentant CGT, l’a indiqué après l’audience commerciale du tribunal.

Greybull envisage d’investir dans une « piste de lingot » à Hagondange pour produire des lingots qui serviront à la fabrication d’obus. De plus, l’entreprise a l’intention de rouvrir le laminoir à Dunkerque (usine des Dunes), qui avait été fermé en 2019. Quant à l’aciérie de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône þ 330 employés), son sort a été décidé par le tribunal le 31 mai : elle sera reprise par le fabricant italien Marcegaglia.

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