Catégories: Economie
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4 juillet 2024 10 h 12 min

Grands-parents suédois autorisés aux congés parentaux

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Déjà renommée pour ses généreuses permissions parentales de seize mois répartis entre les parents, la Suède a encore amélioré son offre depuis le 1er juillet. Auparavant, seuls les parents ou leurs partenaires pouvaient recevoir une allocation pour rester à la maison avec l’enfant. Cependant, la nouvelle loi autorise désormais les parents à nommer toute personne de leur choix, comme un grand-parent, un oncle, une tante, pour les remplacer jusqu’à 90 jours.

Selon le régime actuel, les parents peuvent prendre jusqu’à 480 jours de congé payé, qu’ils soient en couple ou seuls. Pendant 390 jours, l’allocation correspond à environ 80% du revenu, tandis que pour les 90 jours restants, elle est limitée à 180 couronnes (16 euros) par jour. Les congés parentaux doivent être pris avant que l’enfant atteigne l’âge de douze ans. Au cours des premiers quinze mois, les parents peuvent passer soixante jours ensemble, dont 90 des 480 jours sont réservés à chacun.

D’après le dernier rapport de l’agence d’assurances sociales (Försäkringskassan) publié à la mi-juin, les pères ont pris 27% des congés, soit 130 jours, pour les enfants nés en 2021, ce qui représente une augmentation de sept points en dix ans. Toutefois, depuis quelques années, le débat porte plus sur l’extension des indemnisations à d’autres bénéficiaires que sur l’égalité entre hommes et femmes, notamment pour soulager les mères célibataires. Un mot clé dans cette discussion : « flexibilité ».

La récente réforme, entrée en vigueur le premier juillet, a été introduite par le gouvernement conservateur libéral soutenu par l’ultra-droite. Elle reconnaît que les familles suédoises ne sont pas homogènes et que leurs besoins divergent. La réforme note également que certaines restrictions peuvent entraver les capacités d’une personne à prendre soin d’un enfant et les efforts des parents à équilibrer les exigences de la vie professionnelle et familiale. L’objectif principal est donc d’amener de la « flexibilité ».

Avec ce système, chaque parent a le droit de donner 45 jours de congé à la personne de leur choix, qu’elle soit jeune ou vieille. Cette personne recevra alors une allocation qui dépend de son salaire si elle est toujours active professionnellement, ou du montant de base si elle est retraitée. Ulf Kristersson, le Premier ministre suédois, s’est félicité sur Facebook de cette stratégie qui donnerait pour la première fois à un « grand-père » la possibilité de prendre un congé parental.

Cependant, ce changement est loin de recevoir un accueil unanime. Les sociaux-démocrates, par exemple, craignent une « marchandisation » du congé parental qui pourrait créer un « système de nounous ». D’ailleurs, fin 2023, le PDG de Nanny.nu a annoncé qu’il envisageait de mettre en place un nouveau service pour aider les parents à trouver des gardiens d’enfants, moyennant une commission.

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