Tous attendent avec anxiété, Vincent Gautheron, le secrétaire de l’union syndicale CGT-RATP, rappelle que le second tour est encore à venir. Il a insisté sur le fait qu’il ne faut pas anticiper la fin des élections législatives qui auront lieu dimanche 7 juillet. La CGT est en alerte pour minimiser la chance que le RN (Rassemblement National) gagne la majorité à l’Assemblée.
Les déclarations et les panphlets sont nettement précis, faisant mention à tous les travailleurs que le parti d’extrême droite s’est toujours opposé aux entreprises d’état et risque de les privatiser. De plus, il compte contrôler les fonctionnaires, il a constamment plaidé pour une réglementation plus stricte, voire de mettre fin, au droit de grève, y compris dans les deux textes de loi les plus récents concernant la libre concurrence dans l’industrie des bus et des métros. « C’est un parti capitaliste. Il est plus aligné avec les dirigeants de PME qu’avec la finance, mais reste capitaliste », souligne le porte-parole des travailleurs avec vigueur, mentionnant également la xénophobie du RN.
Pour l’heure, M. Gautheron n’a pas appelé à une grève générale si jamais Jordan Bardella devait être nommé premier ministre à la suite des élections législatives. « Nous servons les travailleurs », dit-il.
Même retenue de la part de Thierry Nier, secrétaire général de la CGT-Cheminots. « Nous résoudrons ce problème après le second tour », affirme Fabien Villedieu, délégué syndical SUD-Rail à la SNCF. Avant cela, il ne faudrait certainement pas agiter le spectre du chaos ni bousculer les travailleurs qui auraient voté pour le RN.
Vincent Gautheron souligne l’existence de bas salaires et d’individus qui traversent des périodes difficiles économiquement. Ces personnes pensent que leur condition pourrait s’améliorer avec l’arrêt. Ces attentes se fondent principalement sur une illusion, précise-t-il. Les travailleurs de l’industrie des transports sont particulièrement affectés par les incidents de civilité, qui sont constamment diffusés sur les canaux d’information. L’organisation CGT-Cheminots tente de leur démontrer que l’arrivée du RN au pouvoir ne résoudra pas leurs problèmes et les encourage à voter pour le Nouveau Front Populaire.
La Poste a également une situation similaire. Patrick Lasserre, secrétaire fédéral de la CGT-FAPT, souligne qu’un grand nombre de travailleurs du bureau de poste gagnent des salaires minimes, similaires ou légèrement supérieurs au smic, malgré la sécurité de leur travail. Ces faibles revenus entraînent des difficultés à joindre les deux bouts à la fin du mois. Lasserre ajoute que la manifestation stérile contre la réforme des retraites de 2023 a encore renforcé le sentiment d’insatisfaction envers la démocratie et a semé de la désillusion parmi les travailleurs. C’est une situation intricatée à l’interne, qui n’est pas propice à la manifestation immédiate, surtout lorsque les élections des membres du comité social et économique du groupe auront lieu dans quatre mois.
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