Il est avéré qu’il est désormais difficile de publier des dessins de presse critiquant Pierre-Edouard Stérin, l’homme d’affaire multi-milliardaire, dans l’hebdomadaire Marianne. Plusieurs journalistes du célèbre magazine – créé par Jean-François Kahn et Maurice Szafran vers la fin du 20ème siècle – ont clairement exprimé leur réticence après l’édition no 1425 en date du 4 au 10 juillet.
Durant le tour décisif des élections législatives anticipées, ils ont opté pour la publication malgré la grève qui a eu lieu le 30 juin. Ce numéro laisse apparaître deux pages consacrées à la vente du journal détenu actuellement par le groupe CMI France, dirigé par le richissime tchèque Daniel Kretinsky.
« On explique les raisons de notre conduite », déclare simplement la couverture de l’hebdomadaire. De manière plus directe, nous trouvons dans la page 32, un texte signé par la rédaction et nommé « A la recherche d’un milliardaire républicain ». Ce dernier, réalisé par les membres du comité économique et social ainsi que de la SRM, exprime clairement leur résistance à toute tentative d’acquisition par Pierre-Edouard Stérin.
Pourquoi une telle opposition ? Le 26 juin, Le Monde avait révélé ses liens avec Marine Le Pen et le Rassemblement national suite à une enquête liée à François Durvye, un financier. Il a également exprimé son intention d’encourager des candidats pour les élections législatives affiliés au RN-LR.
La pensée politique de Pierre-Edouard Stérin n’est pas restreinte au domaine privé, du moins c’est ce que le texte original suppose. Cependant, Stérin nie lui-même cette idée. Les auteurs du texte ont émis des doutes sur l’image de Marianne et ont exprimé leur inquiétude que l’acceptation d’un homme avec des engagements partiens pourrait jeter une ombre permanente sur leurs articles, une présomption qu’ils jugent inacceptable pour leurs lectrices, leurs sources et eux-mêmes.
Dans le cadre de ce texte, le caricaturiste de presse, Pascal Gros, envoie une représentation de Stérin vêtu en prêtre et proclamant « Dans mes bras ! » avec le symbole de la flamme historique du Rassemblement national dans le dos, à Marianne qui lui répond « le consentement, ça vous dit quelque chose ? ».
Cependant, le logo de RN a été controversé. Le jour suivant, mardi le 2 juillet, les éditeurs ont demandé à Gros de retirer le logo, une demande qu’il n’a pas comprise initialement mais a finalement recréé son dessin sans le logo de RN.
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Les pièces forgées se caractérisent par un fibrage suivant leur géométrie, à l’instar du grain du bois.
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