Boeing a finalement succombé à la pression. Face aux innombrables retards de livraison et aux constants problèmes de contrôle de qualité de l’un de ses fournisseurs majeurs, la compagnie aéronautique américaine se devait d’intervenir. Le lundi 1er juillet, elle a donc pris la décision d’acquérir le fournisseur d’équipements Spirit AeroSystems. Dave Calhoun, qui restera PDG de Boeing jusqu’à la fin de l’année, a affirmé que cet accord servait l’intérêt des passagers, des clients, des employés de Spirit et de Boeing, des actionnaires et plus largement de notre pays.
Spirit, un fournisseur de premier plan, avait été tenu pour responsable de plusieurs des problèmes que connaissait Boeing. Par exemple, c’est cette entreprise qui avait fabriqué la porte de secours d’un Boeing 737 MAX qui s’était détachée en plein vol à grande altitude en janvier, sur un vol d’Alaska Airlines. Avant cela, en 2020 et 2021, Spirit avait déjà forcé Boeing à arrêter la livraison de son avion long-courrier 787 Dreamliner pendant dix-neuf mois suite à la découverte de problèmes au niveau des jointures des sections de fuselage.
Cette interruption avait engendré un manque à gagner de 6,5 milliards de dollars (soit environ 6,04 milliards d’euros) pour Boeing. Pour Spirit, c’est un retour aux sources. Avant d’être vendu en 2004, à la suite d’une opération plus financière qu’industrielle, l’équipementier aéronautique et défensif appartenait à Boeing. Depuis, l’entreprise aéronautique n’a jamais vraiment quitté Spirit, puisqu’elle représentait jusqu’à 60% de sa production en 2022.
L’intention de Boeing de racheter Spirit a forcé Airbus à prendre des mesures appropriées. Dans une déclaration faite le 1er juillet, la plus grande entreprise aéronautique du monde a annoncé en réponse l’achat de certaines opérations de Spirit. Airbus a finalisé l’achat de la fabrication des sections de fuselage pour son avion gros porteur long-courrier A350 et son avion de ligne A220. Les sections de fuselage pour l’A350 sont assemblées à Kinston en Caroline du Nord et à Saint-Nazaire en Loire-Atlantique, tandis que les pièces pour l’A220 sont produites à Belfast en Irlande du Nord, Casablanca au Maroc et Wichita au Kansas, aux États-Unis.
Par cette acquisition, Airbus vise à sécuriser et à internaliser la production pour ces deux modèles. L’objectif déclaré est de « préserver nos capacités de fabrications et notre propriété intellectuelle », selon le constructeur aéronautique européen. En bref, Airbus ne souhaite pas que sa production dépende partiellement de Boeing, son principal et pratiquement seul rival.
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