Selon BFM-TV, le mercredi 26 juin et le vendredi 28 juin, l’entreprise Thales a fait face à des perquisitions dans diverses branches de la société en France, aux Pays-Bas et en Espagne. Le groupe de défense et d’électronique a confirmé cette information le samedi 29 juin au soir. Il y a eu l’ouverture de deux enquêtes préliminaires pour des soupçons de corruption, de trafic d’influence sur l’agent public étranger, de corruption privée, de complicité criminelle et de blanchiment de ces infractions.
Soixante-cinq enquêteurs de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales à Nanterre (Hauts-de-Seine) ont été déployés pour ces cas. Ils ont été assistés par douze magistrats du Parquet national financier (PNF) et ont travaillé en collaboration avec les autorités judiciaires néerlandaises et espagnoles, ainsi qu’Eurojust, l’agence chargée de renforcer la coopération judiciaire entre les États membres de l’Union européenne.
La première enquête, ouverte fin 2016, porte sur la vente au Brésil de quatre sous-marins de classe Scorpène. Ces sous-marins, à propulsion conventionnelle, ont été construits par Naval Group (anciennement direction des constructions) et équipés par Thales. La construction d’une base navale et d’un chantier naval à Itaguai, inauguré en 2018, fait également partie de l’enquête. Le contrat, qui date de 2008 lors d’un voyage du président Nicolas Sarkozy, valait 5,2 milliards d’euros.
Cette affaire concerne également l’exportation de matériel militaire et civil.
Le chantier naval brésilien a livré trois des quatre sous-marins commandés par le géant sud-américain, qui est un partenaire commercial essentiel pour l’industrie maritime française. Cette dernière est chargée d’assister le Brésil dans le développement d’un sous-marin à propulsion nucléaire tout en retenant certains aspects de sa technologie souveraine liés à l’intégration dans la coque.
En juin 2023, une seconde enquête a été lancée en raison de soupçons de corruption, trafic d’influence et blanchiment d’argent, notamment en lien avec les exportations de matériel militaire et civil par le groupe français Thales, spécialisé en cyber-sécurité et systèmes de défense.
Thales, qui compte 81 000 employés et génère un chiffre d’affaires de 18,4 milliards d’euros dans 68 pays, déclare coopérer pleinement avec les autorités judiciaires et respecter strictement les règles nationales et internationales. L’entreprise assure également se conformer aux normes les plus élevées de l’industrie comme défini par la convention de l’OCDE mise en oeuvre en 2009 et renforcée en 2021.
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Ce type de mesure serait-il envisageable en France ?