Suite à une première audience agitée début juin, Philippe Palazzi, le PDG de Casino (composé de Monoprix, Franprix, Cdiscount), a révélé un « accord de principe avec les syndicats » lorsqu’il est sorti de la cour d’appel de Paris, jeudi 27 juin. Cet accord concerne les détails du plan de restructuration actuellement en cours et pourrait conduire à une augmentation du calme entre la direction et les employés.
Cet « accord » s’étend en particulier à l’indemnisation soi-disant supérieure à la loi et aux congés de formation professionnelle dans le cadre du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) déclaré fin avril qui pourrait toucher entre 1300 et 3200 emplois. « Les négociations ont été tendues, mais étaient dans l’intérêt de l’entreprise et des employés », a rappelé M. Palazzi à la fin de l’audience.
Le dirigeant, la directrice générale des enseignes Casino, les délégués du personnel, les administrateurs et mandataires judiciaires avaient été convoqués par la cour d’appel de Paris à cause de leur implication sur plusieurs mois dans le destin du distributeur en grande difficulté. Une première audience animée avait déjà eu lieu le 5 juin.
L’audience d’appel a été reportée à septembre.
Le comité social et économique central (CSEC) de Distribution Casino France (DCF), l’une des principales filiales du groupe Casino, avait interjeté appel en mars du jugement du tribunal de commerce de Paris validant le plan de sauvetage accéléré de la société. Cette aide, déclenchée par l’endettement insupportable du distributeur et à la fin duquel le groupe est tombé sous la coupe du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, n’était pas en accord avec « le droit des procédures collectives » ni « les intérêts des employés », selon le CSEC.
Selon les précisions émises le 5 juin par la cour d’appel, les engagements sociaux de Casino et des repreneurs n’étaient pas suffisamment définis. Elle a donc proposé une médiation, mais cette proposition a été rejetée par DCF, Daniel Kretinsky et ses alliés, Marc Ladreit de Lacharrière et le fonds Attestor.
Toutefois, il se pourrait qu’il y ait une certaine intention d’apaiser les tensions avec une décision mutuelle de ne pas poursuivre en justice. C’est ce que Matthieu Boissavy, l’un des avocats représentant les employés, a déclaré suite à l’accord conclu le 27 juin. Il était enthousiaste à propos de cet accord, qui concernait des mesures sociales bénéfiques pour les employés, notamment sur le plan de l’indemnisation supralégale et des congés de reclassement. À la demande des employés, l’audience en appel a été reportée au 25 septembre afin de formaliser l’accord.
Selon Philippe Palazzi, cet accord apportera un soulagement aux employés encore en attente. Il n’a pas souhaité entrer dans les détails, se contentant de préciser qu’il n’impliquerait pas les 15 800 employés qui ont changé d’entreprise et d’employeur suite à la vente par Casino de la plupart de ses grands magasins à ses concurrents Mousquetaires-Intermarché, Auchan et Carrefour.
Comme il l’a rappelé, « en France, les acquis sociaux ou les contrats sont transférables pendant quinze mois, après quoi ils passeront sous les accords sociaux de chaque entreprise ». Il a affirmé recevoir des retours positifs des employés concernant Auchan et la manière dont les employés ont été accueillis, avec beaucoup de formations, d’accueil et de bienveillance.
Vers la fin 2022, le Casino employait près de 200 000 individus à travers le monde, dont 50 000 situés en France, avant d’initier de nombreuses cessions. Suite à cela, le nombre de ses employés a diminué à moins de 30 000 avant même la négociation du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) en cours. On s’attend à ce que les détails majeurs de ce plan soient révélés au plus tard en septembre.
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