Wim Ouboter était prompt à apporter une modification à ses Microlino lorsque la douane italienne a interdit des Topolino de Fiat pour afficher un drapeau tricolore malgré leur fabrication au Maroc. Il a donc ajouté une empreinte vert-blanc-rouge sur les ailes de ses voitures. En opposition, sa Microlino électrique est entièrement produite à Turin, à la différence du véhicule compact de Stellantis, une variante italienne de la Citroën Ami.
La fabrication de la carrosserie en aluminium de la Microlino, depuis le moulage jusqu’à la peinture, se fait à La Loggia, situé à quelques kilomètres au sud du centre du Piémont. Le travail d’assemblage est largement manuel, tous les éléments tels que les câbles, la batterie, le moteur, le siège et les roues, sont installés par des ouvriers. Aucun robot n’est utilisé. Le point culminant de la construction est l’installation de la porte avant, l’identité de ce modèle. A l’image de l’Isetta, modèle emblématique des années 1950, l’accès à la Microlino se fait par l’avant à travers cette grande porte où sont fixés le volant et le tableau de bord.
La famille Ouboter, originaire de Suisse, a révolutionné le monde du transport dans les années 1990 lorsque Wim Ouboter a créé la trottinette en aluminium pliable. Malgré l’existence de copies bon marché, Ouboter a réussi à vendre 90 millions de ces véhicules innovants dans le monde entier, et il continue d’en vendre 3 millions chaque année dans 80 pays. Au Royaume-Uni, la trottinette est tellement populaire qu’elle est incluse dans le panier de l’inflation, comme le fait remarquer Rémy Dumont, directeur de Microlino France.
La famille belge D’Ieteren est également impliquée, soutenant les efforts des Ouboter. En effet, Wim a plongé dans l’industrie automobile avec l’aide de son épouse, Janine, et leurs deux fils, Merlin et Oliver. Bien que l’entreprise semble prospère, avec 70 employés, Wim admet que si il avait su tous les défis qui les attendaient, il aurait peut-être hésité à se lancer.
Les trottinettes Micro ont fait la prospérité de sa famille, mais le modèle économique de l’automobile reste difficile à trouver. Ses fils, âgés de 28 et 30 ans, et lui ont entrepris ce projet ensemble, ce qui, selon lui, est déjà une forme de réussite en soi. Bien que l’argent soit vital pour l’entreprise, Wim insiste sur le fait qu’il y a plus à la vie que l’argent.
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