Le journal Ouest-France risque de ne pas imprimer son édition papier de vendredi suite à la grève des travailleurs, selon l’Agence France-Presse (AFP). Le mouvement de grève, appelé par les syndicats, est le résultat d’échecs de négociations annuelles obligatoires (NAO). Christelle Guibert, représentante du Syndicat national des journalistes (SNJ) à Ouest-France, a déclaré que les discussions de la NAO avaient été interrompues mardi après que la direction a rejeté les demandes d’augmentation en raison de mauvais résultats financiers.
La grève affectera principalement l’équipe de nuit responsable de l’impression du journal, a déclaré Olivier Heurtault, secrétaire général de la section Force ouvrière (FO) des « rotativistes ». Ils ont voté pour la grève lors d’une assemblée générale tenue la veille et sont prêts à prolonger la grève si la direction ne répond pas à leurs demandes.
Selon Caroline Tortellier, chargée de la communication externe du groupe Ouest-France, une deuxième grève pourrait avoir lieu le 30 juin, jour du premier tour des élections législatives. Malgré ces défis, elle assure que « les négociations continuent et le dialogue n’est pas interrompu ». Elle a également confirmé que même si le journal papier est interrompu, la publication numérique continuerait.
Selon la directive, le journal est mis en vente au public sur deux sites, à Chantepie, en bordure de Rennes et à la Chevrolière, aux abords de Nantes. De ces établissements sort également des journaux quotidiens comme Le Presse Océan, Le Courrier de l’Ouest et Le Maine libre, qui sont sous la couverture du groupe Ouest-France. Par conséquent, ces journaux ne publieront probablement pas d’éditions imprimées vendredi, même s’ils ne sont pas touchés par la grève.
Les syndicats remettent en question les chiffres annoncés par l’administration. Ils soutiennent que le groupe a postulé auprès de l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle (Arcom) pour la création d’une chaîne de télévision nationale sur TNT. Un projet d’une valeur de 70 millions d’euros, selon les syndicats.
Christelle Guibert pense que « l’année précédente, il n’y a pas eu de véritables NAO ». Seuls les salariés les moins payés, qui représentent 60% de la force de travail, ont bénéficié d’une revalorisation. « Il est inacceptable qu’il n’y ait eu aucune augmentation au cours des dernières années, alors que les dix salaires les plus élevés de Ouest-France ont augmenté de 12% sur les trois dernières années », ajoute Olivier Heurtault.
Le 20 juin, la distribution de Ouest-France, le premier quotidien payant en France, a atteint 492 500 copies. De plus, 18 400 copies pour Presse-Océan, 29 200 pour Le Maine libre et 61 000 pour Le Courrier de l’Ouest ont été ajoutés à cette diffusion.
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