La génération de textes, images et vidéos suite à des instructions écrites a connu une flambée de popularité depuis le lancement de ChatGPT à la fin de 2022. Ces intelligences artificielles génératives ont fasciné les usagers d’internet, les entreprises et les gouvernements. Cependant, cette fascination cache une expansion bien tangible, celle des centres de données qui hébergent les ordinateurs nécessaires au fonctionnement de l’IA.
Charles Meyers, PDG d’Equinix, un des principaux fournisseurs de centres de données pour les entreprises et les fournisseurs de services cloud, exprime avec enthousiasme que « L’intelligence artificielle a alimenté l’incendie. Le volume de demande et d’investissement est stupéfiant. »
Les besoins computationnels pour l’IA ont augmenté d’un million de fois en six ans et continuent de décupler année après année, souligne Sundar Pichai, PDG de Google, le 14 mai. En conséquence, selon Bernstein Research, un cabinet d’analyse de marché, Amazon, Microsoft, Google et Meta (comprenant Facebook et Instagram) prévoient d’investir 200 milliards de dollars (186 milliards d’euros) dans de nouvelles infrastructures en 2024, ce qui représente une augmentation de 45% par rapport à 2023 et de 180% comparé à 2019.
Les coûts des processeurs spécialisés, avec les puces GPU du leader Nvidia coûtant des dizaines de milliers de dollars, vont faire augmenter les dépenses en serveurs dédiés à l’IA. Les analystes prévoient que ces dépenses vont quintupler entre 2022 et 2025, de 25 à 125 milliards de dollars par an.
L’annonce d’investissements massifs a été faite par des entreprises géantes comme Amazon, Microsoft et Google. Ces investissements sont répartis sur plusieurs pays. Amazon a annoncé un investissement de 15,7 milliards d’euros en Espagne, 7,8 milliards d’euros en Allemagne et 8,2 milliards d’euros à Singapour. Microsoft prévoit d’investir 2,95 milliards d’euros en Suède, 3,2 milliards d’euros en Allemagne, 2,67 milliards d’euros au Japon et 1,4 milliard d’euros aux Emirats arabes unis. Google a prévu d’injecter 4,66 milliards d’euros à Singapour, 1,85 milliard d’euros en Malaisie et près d’un million d’euros au Royaume-Uni.
La France cherche également à bénéficier de cette vague d’investissements technologiques. Emmanuel Macron a déclaré lors d’un discours à l’Elysée le 21 mai, que la France est prête à accueillir de nouveaux centres de données et à développer ceux qui existent déjà. Il a souligné l’importance de la souveraineté technologique et a incité l’Europe à rattraper son retard, en augmentant sa part des GPU mondiales de 3 % à 20 % d’ici 2030 ou 2035. L’information complète de cette nouvelle est réservée aux abonnés.
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