Les inquiétudes des investisseurs grandissent en raison de la situation politique défavorable en France, ayant des impacts négatifs sur le CAC 40, l’indice boursier principal de la Bourse de Paris. L’ascension du Rassemblement national aux élections européennes, la dissolution de l’Assemblée nationale et la formation du Nouveau Front populaire à gauche ont contribué à la baisse régulière de l’indice. Au vendredi 13 juin, le CAC 40 a chuté de 1,33 %, poursuivant une semaine en régression, la pire depuis juin 2022.
Depuis le déclenchement de la semaine tumultueuse, l’indice a perdu 4,88 %, principalement en raison des bouleversements politiques oscillant de l’extrême droite à la gauche française. De plus, l’écart entre le taux de l’emprunt français à dix ans et l’équivalent allemand, considéré comme la dette la plus sécurisée d’Europe, s’est accru. L’écart, utilisé pour mesurer la confiance des investisseurs dans un pays, est à son plus haut niveau depuis 2017, augmentant significativement durant la semaine.
La confiance des Français en Emmanuel Macron est également en baisse et au plus bas depuis le commencement de son deuxième mandat en 2022, selon les premiers sondages. Sebastian Paris Horvitz, directeur de recherche pour le gestionnaire d’actifs LBP AM, a exprimé son inquiétude sur l’éventualité que des partis politiques, souvent extrémistes et sans expérience gouvernementale, puissent conduire le pays. Il a souligné que cela engendre des interrogations notamment à un moment où la France doit se pencher sérieusement sur l’assainissement de ses finances publiques.
Bruno Le Maire, qui est à la tête du ministère de l’économie et des finances, a fait remarquer que le refus du « Nouveau Front Populaire », une union de la gauche, d’adopter « la discipline budgétaire européenne » équivaut certainement à une rupture avec l’Union européenne. Leur programme, selon lui, garantit cette issue.
Cette décision vient après que la SNCF ait revu sa politique tarifaire.
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