Suite à une grève importante en fin mai initiée par les professionnels du secteur, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) a fièrement déclaré, ce vendredi 7 juin, avoir conclu un accord sur les nouvelles conditions tarifaires avec la Caisse nationale d’assurance-maladie (CNAM). Selon un communiqué de la FSPF, les dernières offres de l’Assurance-maladie renferment des révisions de tarifs qui contribueront à la stabilisation de l’activité des officines et offriront un soutien essentiel aux pharmacies locales.
L’organisation syndicale a précisé que certaines augmentations débuteront dès l’année en cours et l’année suivante, y compris l’augmentation des frais de dispensation, des frais de garde et de l’astreinte. En outre, l’engagement sera également manifeste à travers une allocation pouvant aller jusqu’à 20 000 euros pour les pharmacies en difficulté financière. Cependant, la FSPF a également souligné que l’avenir de l’officine n’est pas encore assuré.
La CNAM, de son côté, a exprimé sa satisfaction quant à l’approbation de la FSPF, le principal syndicat des pharmaciens, pour son amendement à l’accord existant. L’accord établi légalise l’amendement. La CNAM a précisé qu’il aidera à conserver le réseau territorial des pharmacies dans notre pays, en particulier grâce à l’aide financière aux pharmacies situées dans les zones précaires. Il soutiendra également l’implication des pharmaciens dans de nouvelles missions de santé publique, dont l’utilisation des tests rapides, renforcera les efforts contre les fraudes et les trafics de médicaments et facilitera le développement de médicaments biosimilaires.
D’après la FSPF, un amendement à la convention des pharmaciens a également programmé un « entretien de négociation avec la CNAM, programmé à mi-2026, associé à une garantie de conservation des revenus du réseau officinal ». Le syndicat plaide pour des pourparlers annuels de la convention. La FSPF apprécie l’initiative de Frédéric Valletoux, le ministre délégué responsable de la santé, « de publier sous peu un décret » qui assurera aux pharmaciens la même marge sur les médicaments biosimilaires et les médicaments d’origine.
La FSPF est également heureuse de l’établissement d’un nouveau cadre réglementaire qui leur donnera la possibilité de négocier le coût d’achat avec les laboratoires, comme c’est le cas pour les génériques. Auparavant, les pharmaciens déclaraient perdre de l’argent en remplaçant les médicaments biologiques (différents des médicaments chimiques) par un type de médicament similaire mais moins coûteux, semblable aux génériques.
« Cela modifie considérablement la situation économique » car « cela nous permet de nous engager pleinement dans la substitution et de réaliser des économies pour l’Assurance-maladie », a déclaré Philippe Besset, président de la FSPF, à l’Agence France-Presse.
Le deuxième syndicat hésite à signer l’accord. Le deuxième syndicat, l’Union de syndicats de pharmaciens d’officine (Uspo), a décidé de ne pas signer l’accord en l’état mais envisage de le faire « peut-être plus tard » s’il y a un engagement du gouvernement à fournir une rémunération pour la substitution de biosimilaires.
Pierre-Olivier Variot, le président, a exprimé son inquiétude, déclarant qu’il n’y a pas assez de preuves aujourd’hui pour affirmer que le réseau sera préservé. Il a exprimé son incompréhension face au fait que les honoraires des pharmaciens n’ont pas augmenté d’au moins 20% comme c’est le cas pour les médecins. Il a souligné que les pharmaciens voient quatre millions de patients par jour, par rapport à un million pour les médecins. Les pourparlers conventionnels avaient commencé fin 2023.
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