La victoire symbolique est désormais aux mains du « néo assureur » Alan, qui a remporté le marché pour assurer la couverture santé des fonctionnaires des ministères de la transition écologique, de la cohésion des territoires, de la transition énergétique et du secrétariat d’Etat en charge de la mer. Cela inclut au minimum 60 000 individus et potentiellement jusqu’à 140 000 en incluant les bénéficiaires et les retraités, qui auront une année pour approuver ou rejeter l’offre.
La demande de référé de la mutuelle MGEN, qui avait contesté le système de notation utilisé pour les différentes offres reçues par le ministère, a été rejetée par le tribunal administratif de Cergy-Pontoise le 5 juin.
Ce contrat est parmi les plus conséquents attribués jusqu’à présent, dans le cadre de l’application graduelle de la reforme de la protection santé complémentaire (PSC) des fonctionnaires à partir du 1er janvier 2025. Elle couvre environ 5,8 millions d’agents et plusieurs millions de bénéficiaires.
Le marché représente un potentiel énorme pour les assureurs, y compris Alan, qui avait déjà remporté l’appel d’offres lancé par l’Assemblée nationale pour assurer environ 3 000 collaborateurs parlementaires en novembre 2023.
Le contrat avec le ministère de la transition écologique est clairement un catalyseur pour Alan, la licorne française de l’assurance qui compte actuellement environ 500 000 assurés, et ils misent beaucoup dessus pour développer leur entreprise.
« Les procédures d’appel d’offres publiques sont très structurées et objectives. Nous avons choisi de faire des investissements majeurs en amont afin de présenter des propositions distinctes, garantissant à la fois un service de qualité et des coûts de gestion compétitifs », déclare Jean-Charles Samuelian, co-fondateur et directeur général. Bien que cela puisse dévier légèrement du modèle strictement numérique de l’entreprise, les assurés éligibles auront l’opportunité de souscrire en complétant un formulaire manuscrit.
Il semble que tout cela vaille largement la peine. M. Samuelian est fier de déclarer que « Nos objectifs pour 2024 seront probablement dépassés, avec une augmentation du nombre d’assurés et des revenus de plus de 40% ». Il confirme également l’ambition d’atteindre la rentabilité en France d’ici 2025 et, pour toutes les opérations, d’ici 2026.
« Des capitaux étrangers »
L’entreprise a enregistré une perte de 59 millions d’euros en 2023, après une perte de 72 millions en 2022. Mais au-delà de sa stabilité financière, c’est son tour de table qui préoccupe les syndicats de la fonction publique.
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