Le jeudi 6 juin, la Banque centrale européenne (BCE) a déclaré avoir réduit ses principaux taux d’intérêt de 0,25 point, abaissant ainsi le taux de 4 % à 3,75 %. Cette action met un terme à une période d’augmentation de taux inhabituelle qui a débuté en juillet 2022, suivie de neuf mois de stabilité à des niveaux record. La dernière fois que la BCE a baissé ses taux était il y a près de cinq ans, en septembre 2019.
Cependant, l’orientation future de cette nouvelle phase de baisse des taux n’est pas encore clairement définie. Joachim Nagel, président de la Bundesbank, la banque centrale allemande, a mis en garde contre une deuxième réduction consécutive des taux en juillet n’est pas inévitable puisque « nous ne sommes pas en mode automatique », a-t-il prévenu.
Claas Knot, gouverneur de la banque néerlandaise, s’est distingué fin mai en déclarant que les réunions de la BCE comprenant des prévisions économiques seraient des moments « cruciaux pour les décisions en matière de taux ». Ces prévisions sont divulguées chaque trimestre, avec les prochaines attendues en septembre et décembre. Pendant ce temps, François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, a plaidé pour « une optionnalité maximale », affirmant que la BCE devrait maintenir sa « liberté quant au moment et à la vitesse ».
L’inflation dans la zone euro a été réduite de plus de quatre fois depuis le pic de 10,6 % en glissement annuel atteint en octobre 2022, à un moment où les prix de l’énergie ont grimpé en flèche en raison de la guerre en Ukraine et les perturbations de la chaîne d’approvisionnement mondiale dues à la pandémie de Covid-19 étaient encore perceptibles.
Selon les experts, malgré une légère accélération de l’inflation en mai, passant de 2,4% en mars et avril à 2,6%, la tendance générale à la baisse n’est pas remise en cause. Par ailleurs, la BCE aspire à atteindre un objectif d’inflation de 2% d’ici à 2025. A cet égard, la banque reste vigilante face à d’éventuelles conséquences induites par une augmentation des salaires qui pourrait accroître l’inflation en entraînant une hausse simultanée des prix, comme l’explique Franck Dixmier, chef de la gestion obligataire chez Allianz GI.
Les pièces forgées se caractérisent par un fibrage suivant leur géométrie, à l’instar du grain du bois.