La nomination de Florence Parly, ex-ministre des Armées, à la présidence du conseil d’administration d’Air France-KLM a été adoptée par une majorité écrasante de plus de 99 % lors de l’assemblée générale du 5 juin. Parly, qui avait été désignée administratrice indépendante du consortium franco-néerlandais en décembre, prendra la place d’Isabelle Parize – un premier pas qui mène à la succession d’Anne-Marie Couderc en tant que présidente du conseil d’administration, excluant tout imprévu, en 2025. Le groupe est actuellement dirigé par le canadien Ben Smith.
En raison de l’absence d’un successeur, Air France-KLM avait décidé de modifier ses statuts pour prolonger le mandat d’Anne-Marie Couderc en tant que présidente non-exécutive pour une année supplémentaire jusqu’à l’assemblée générale de 2024, malgré son atteinte de l’âge limite pour le poste. Les actionnaires ont récemment approuvé une nouvelle prolongation d’un an de son mandat avec une majorité de plus de 99 %.
Florence Parly est familière avec Air France, pour laquelle elle a travaillé de 2006 à 2014 en tant que directrice de la stratégie d’investissement. Elle a ensuite occupé le poste de directrice générale adjointe, d’abord en charge du fret, puis du court-courrier. Après cela, elle a rejoint la SNCF avant d’être nommée ministre des Armées en juin 2017, un poste qu’elle a assumé jusqu’en mai 2022. L’assemblée générale a été marquée par des perturbations provoquées par des militants écologistes.
L’année précédente également, l’assemblée générale qui a eu lieu à l’Hilton Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis), proche de l’aéroport Roissy – Charles-de-Gaulle, a été troublée par l’intervention d’activistes écologistes, dont certains venaient même des Pays-Bas. « Cessez de polluer la planète et de nous tromper », cet argument a été posé par l’un des protestataires lors de la session de questions-réponses, reprochant à la firme de se livrer à du « greenwashing ».
S’en est suivi un chant entonné durant la session de vote des actionnaires et le lancement d’avions en papier, documenté par une vidéo postée sur X. « Veuillez nous excuser pour les interruptions, mais d’un autre angle, cela nous a permis d’écouter des opinions qui méritent d’être entendues, étant donné les défis environnementaux auxquels nous sommes confrontés », a rétorqué Mme Couderc.
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