Catégories: Economie
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2 juin 2024 14 h 12 min

Projet de relance des cabines téléphoniques

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L’intention de réintroduire les cabines téléphoniques en France a attiré l’attention des médias locaux et des plateformes numériques. Adrien Montagut, 37 ans, co-fondateur de Commown, une coopérative d’intérêt collectif (SCIC) basée à Strasbourg, a été étonné de l’enthousiasme du public. Selon lui, l’objectif a toujours été de susciter une discussion, ce qui a été couronné de succès. Leur proposition reste néanmoins tangible, ils ont l’intention de créer un prototype pour un essai pilote à Strasbourg en 2025, avec tout le projet en open source pour une diffusion nationale.

Le projet Commown est né en avril dernier. La société, fournisseur alsacien d’appareils électroniques conçus pour minimiser l’impact environnemental, s’est associée à TeleCoop, un opérateur télécom coopératif engagé dans la transition écologique, pour restaurer une version modernisée des cabines téléphoniques.

Ces cabines pourraient non seulement offrir un téléphone mais également un tablette, l’accès à l’internet et l’option d’envoyer des SMS. Un premier échantillon, une « cabine démo », devrait être mis en place à Strasbourg lors de la Semaine Européenne du Numérique Responsable, entre le 17 au 22 Juin, suivie par une cabine test entièrement équipée l’année suivante.

Le projet vise plusieurs objectifs tels que, remettre en question la domination du smartphone et l’invasion des objets connectés dans notre quotidien. Les appels et SMS seront gratuits offrant ainsi un moyen de combattre la fracture numérique, selon M. Montagut. Par ailleurs, l’installation de ces cabines autour des écoles pourrait retarder l’âge auquel un enfant obtient son premier téléphone.

Depuis l’adoption de la loi Macron en 2015, visant la croissance, l’activité et l’équité économique, qui a exempté les municipalités couvertes par la 2G ou 3G de la nécessité d’être équipées de « publiphones », le nombre de cabines téléphoniques a considérablement diminué. A ce moment-là, on dénombrait encore 40 000 de ces structures en France. Cependant, d’ici la mi-2024, seulement trois d’entre elles resteront en fonction, uniquement pour la réception d’appels, sur tout le territoire.

La mise en lumière de ce projet a ravi le co-dirigeant de Commown, qui est aussi un docteur en chimie organique. Il a affirmé : « Des propositions nous sont faites pour des utilisations et des emplacements auxquels nous n’avions pas songé ! ». L’économie basée sur le partage est en réalité le principal objectif de cette entreprise, fondée en 2018, qui vise à « redéfinir la place de la technologie et du numérique ».

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