Le deuxième syndicat de contrôleurs aériens, l’UNSA-ICNA, a incité ses membres à faire grève le samedi 25 et le dimanche 26 mai à l’aéroport Paris-Orly, le deuxième plus grand aéroport de France. En raison de cette grève, la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) a demandé aux compagnies aériennes d’annuler 70% des vols prévus samedi à l’arrivée ou au départ de Paris-Orly. Cependant, la DGAC indique que les vols vers les territoires d’outre-mer, qui sont nombreux à partir de cet aéroport, ne seront pas affectés par ces annulations.
Cela dit, une grève prolongée des contrôleurs aériens semblait peu probable suite à l’accord signé fin avril entre la DGAC et le principal syndicat du secteur, le Syndicat national des contrôleurs de trafic aérien (60% des membres). Cependant, l’UNSA-ICNA réclame des effectifs suffisants qu’ils estiment ne pas être garantis par cet accord.
Selon l’UNSA-ICNA, une fermeture de tours de contrôle est possible. « Nos dirigeants persistent à économiser sur Orly et à faire des calculs minutieux qui réduiront rapidement les équipes à un effectif insuffisant », affirme le syndicat. Il soutient que des effectifs suffisants sont indispensables pour assurer des conditions de travail adéquates pour les missions de sécurité qui incombent aux ingénieurs du contrôle de navigation aérienne. Selon le syndicat, ces effectifs ne seraient pas assurés à l’horizon 2027.
L’accord mentionné inclut des dispositions de soutien, en particulier en termes de salaires, pour la réorganisation du système de contrôle aérien en France. Cette réorganisation entraînera une augmentation de la charge de travail, la fermeture de certaines tours de contrôle et la modernisation d’infrastructures obsolètes. Selon l’USAC-CGT, cette révision va diminuer la couverture territoriale du contrôle aérien, ce qui justifie, à son avis, l’émission d’un préavis de grève du 23 au 30 mai.
Il est à noter que les actions de ce week-end ne seront pas aussi importantes que celles du 25 avril, qui avaient entrainé l’annulation de plusieurs milliers de vols courts et moyens en France et en Europe. C’était une grève sans précédent « depuis une vingtaine d’années », comme l’a souligné Augustin de Romanet, PDG du Groupe ADP. De plus, cette grève avait affecté d’autres pays européens, car les cinq centres de navigation aérienne en route (Athis-Mons, Reims, Bordeaux-Mérignac, Brest et Aix-en-Provence) n’étaient pas en mesure de surveiller tous les avions dans l’espace aérien français.
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