Catégories: Economie
|
13 mai 2024 3 h 10 min

« France : Projets d’investissements du gouvernement »

Partager

Dimanche 12 mai, le gouvernement a révélé plusieurs annonces importantes concernant Emmanuel Macron, à la veille du septième sommet Choose France au château de Versailles, un événement conçu pour encourager l’investissement étranger.

L’une des annonces phares était l’investissement d’Amazon, le géant américain du commerce en ligne, qui prévoit d’injecter plus de 1.2 milliards d’euros en France et de créer plus de 3000 emplois. L’Élysée a annoncé cette information au cours de la journée. Avant cela, le ministère de l’économie avait présenté cinq projets dans divers secteurs (engrais, nickel, aviation, robots domestiques, chimie) et trois autres de banques qui prévoient d’embaucher à Paris.

Divers groupes pharmaceutiques, y compris le groupe américain Pfizer et le britannique AstraZeneca, ont également annoncé leur engagement à investir plus de 1 milliard d’euros supplémentaires dans le secteur de la santé en France.

Amazon a déclaré son intention d’investir « plus de 1,2 milliards d’euros en France » dans ses infrastructures de logistique et Internet, en créant « plus de 3000 emplois ». Ces nouvelles dépenses concerneront le développement de l’infrastructure cloud d’Amazon Web Services, principalement dans le domaine de l’intelligence artificielle génératrice, ainsi que l’infrastructure logistique de distribution des colis. Cela devrait générer plus de 3000 nouveaux emplois directs en CDI, selon l’Élysée. Le géant américain avait déjà annoncé la création de 2000 postes en 2024, en vue d’atteindre 24 000 employés en contrat à durée indéterminée (CDI) en France d’ici la fin de l’année, en particulier dans ses centres logistiques.

Dans une déclaration récente, le laboratoire Pfizer a exprimé son intention d’injecter 500 millions d’euros sur une période de cinq ans pour renforcer la recherche collaborative et accroître les études cliniques dans les domaines de la thérapie contre le cancer et de l’hématologie. Lors des précédentes éditions de Choose France, Pfizer avait promis d’investir plus d’un milliard d’euros, dont 520 millions sur cinq ans annoncés en 2022 et 500 millions sur quatre ans annoncés en 2023. Jusqu’à présent, «plus de 730 millions d’euros» de cette somme, soit plus des trois quarts, ont déjà été alloués à différents projets de R&D, d’essais cliniques et de production pharmaceutique en France, d’après le groupe.

AstraZeneca, pour sa part, a révélé un nouvel investissement de 388 millions de dollars (soit plus de 360 millions d’euros) visant à optimiser et à verdir le processus de production sur son centre d’innovation de Dunkerque (Nord), qui est centré sur les maladies respiratoires. Ce nouvel investissement porte à « plus de 2,2 milliards de dollars » (plus de 2 milliards d’euros) le total des investissements réalisés en France depuis 2020, selon le laboratoire, lequel emploie plus de 2 000 personnes sur le territoire français.

Par ailleurs, GSK, un autre laboratoire britannique, envisage de consacrer 140 millions d’euros supplémentaires en France, particulièrement sur son site d’Evreux (Eure), comme l’a souligné l’Elysée. En outre, un investissement de 28 millions d’euros par le laboratoire suisse Novartis est prévu dans le secteur de la médecine nucléaire, créant 25 emplois.
« Engrais azotés sans gaz naturel ».

Selon Roland Lescure, qui s’est exprimé dans La Tribune Dimanche, un consortium européen appelé FertigHy envisage d’investir 1,3 milliard d’euros dans la construction d’une usine d’engrais à Languevoisin, dans la Somme. Cette usine projetée aurait pour but de réduire significativement les émissions de dioxyde de carbone, principal gaz contribuant au réchauffement climatique, en produisant des engrais azotés sans recourir au gaz naturel traditionnellement utilisé. L’hydrogène, extrait de l’eau par électrolyse, serait utilisé en remplacement. José Antonio de las Heras Alonso, directeur général de FertigHy, a souligné l’importance de ce projet pour la souveraineté européenne. La décision finale d’investissement est attendue pour fin 2026.

Par ailleurs, Bruno Le Maire, ministre de l’économie, a annoncé la création d’une usine de raffinage de nickel, un projet de 300 millions d’euros qui devrait créer 200 emplois, par l’entreprise suisse KL1, à Blanquefort et Parempuyre, en Nouvelle-Aquitaine. Cet investissement permettra à la France de maîtriser l’ensemble de la chaîne de valeur du véhicule électrique, de l’extraction du minerai à la production de véhicules, en passant par le raffinage, la production de cathodes et de batteries. Le démarrage de l’activité est prévu pour 2027.

Bruno Le Maire a révélé des plans pour une future usine aéronautique en collaboration avec l’entreprise allemande Lilium. L’emplacement de l’usine reste à définir, mais elle sera située en Nouvelle-Aquitaine et se concentrera sur la production d’un avion régional électrique et le recyclage de ses batteries. Le coût de ce projet s’élève à 400 millions d’euros et prévoit la création de 850 emplois. L’inauguration de l’usine est prévue pour 2026. Lilium est actuellement en train de développer des appareils de décollage et d’atterrissage vertical en Allemagne.

Dans un autre développement, l’entreprise allemande Vorwerk, fabricant du robot ménager de luxe Thermomix, prévoit de créer 50 emplois supplémentaires dans la région de Châteaudun, où elle possède déjà une usine. Cette expansion représente un investissement de 72 millions d’euros.

Bruno Le Maire a également annoncé l’arrivée de Morgan Stanley, la banque américaine qui a triplé son personnel en France de 150 à 400 employés en trois ans. Le nouveau campus européen de la banque sera à Paris, créant 100 emplois supplémentaires. Par ailleurs, la First Abu Dhabi Bank, la banque principale des Émirats Arabes Unis, et la Zenith Bank, une banque nigériane devenue l’une des principales banques panafricaines, prévoient de s’implanter à Paris.

Bruno Le Maire a souligné que cette évolution positive montre non seulement une confirmation des investissements anglo-saxons, mais aussi des expansions financières venant de pays non anglo-saxons. Bruno Le Maire prévoit de déjeuner avec des représentants de grandes banques internationales le lundi.

Les plus lus

Les pièces forgées se caractérisent par un fibrage suivant leur géométrie, à l’instar du grain du bois.

Voilà les dix meilleures villes plus propices à l’investissement immobilier : Nîmes se trouve à la première position, suivie par Reims et Montpellier.

Cette décision vient après que la SNCF ait revu sa politique tarifaire.