Catégories: Economie
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13 mai 2024 13 h 09 min

Artistes français exigent meilleure rémunération Netflix

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Suite à la grève d’Hollywood, les artistes français demandent également une indemnisation. Des célébrités telles que Swann Arlaud, Aure Atika, Sandrine Bonnaire, Alain Chamfort, Valérie Donzelli et Agnès Jaoui font partie des sept mille auteurs d’une lettre ouverte dévoilée le lundi 13 mai, appelant à une augmentation de la rémunération des interprètes artistiques par les services de streaming. Ces artistes et auteurs de musiques de films souhaitent recevoir une rémunération proportionnelle au succès de leur travail.

Ils estiment que dans le monde sans pitié du streaming, dominé par la plateforme américaine Netflix, ceci n’est pas le cas. La lettre ouverte a été initiée par l’Adami, une organisation qui gère les droits des artistes et musiciens pour la diffusion de leur travail préenregistré.

Peu importe le succès d’un film ou le nombre de vues ou de saisons d’une série, peu importe la durée de disponibilité et le nombre de streams, les artistes perçoivent un montant fixe, minime et unique, défini dès le départ, affirment les signataires.

Ces derniers soulignent qu’une directive européenne de 2019 avait instauré le principe d’une « rémunération appropriée et proportionnelle des artistes ». Cependant, trois ans après son application dans la loi française en 2021, « aucun accord n’a été trouvé, laissant les artistes dans l’incertitude totale ».

Ils font une allusion à la menace de répéter les actions de protestation récentes de l’industrie américaine, dans ce contexte où la loi n’est pas appliquée malgré son existence, ce qui ressemble à un supplice de Tantale. L’année dernière, la grève sévère qui a perturbé l’industrie cinématographique aux États-Unis leur vient à l’esprit. Cette grève a été initiée par les scénaristes le 2 mai 2023, en raison de séries plus brèves et des droits de rediffusion réduits. En juillet, ils ont été rejoints par les acteurs qui ont revendiqué une augmentation des salaires et des garanties face à la rivalité de l’intelligence artificielle. L’arrêt du mouvement a eu lieu le 9 novembre après 118 journées, avec une perte estimée à 6 milliards de dollars (soit 5,5 milliards d’euros), comme le rappellent les signataires de la lettre ouverte.