Dimanche 12 mai, le gouvernement a dévoilé plusieurs annonces remarquables attendues par Emmanuel Macron pour le septième sommet « Choose France » qui aura lieu au Château de Versailles lundi. Ce sommet a pour but d’encourager les investissements étrangers. Il est prévu que plusieurs sociétés expriment leur intention d’investir dans l’intelligence artificielle et l’informatique en France, bien que cet information n’a pas été encore confirmée. Aucune confirmation de la part du bureau du ministre n’a été donnée suite aux rumeurs sur les investissements d’Amazon relayées dans la presse.
Actuellement, le ministère de l’économie met en évidence cinq projets dans des secteurs variés (fertilisants, nickel, aviation, robots domestiques, chimie) et trois autres provenant de banques qui prévoient d’embaucher à Paris.
Le projet le plus significatif pour le moment en termes d’investissement financier serait une usine de fertilisants potentiellement capable de réduire les émissions de dioxyde de carbone. Selon Roland Lescure dans La Tribune Dimanche, le consortium européen FertigHy devrait annoncer son projet d’investir 1,3 milliard d’euros dans une usine à Languevoisin, dans la Somme.
L’usine envisagée fabriquera des fertilisants azotés sans utilisation de gaz naturel, une matière première qui était auparavant largement importée de Russie par les Européens. Cet ingrédient historique serait remplacé par de l’hydrogène extrait de l’eau grâce à un électrolyseur. Prévue pour la fin de 2026, la décision finale d’investissement de ce projet, qualifié de « feuille de route pour la souveraineté européenne » par Jose Antonio de las Heras Alonso, le directeur général de FertigHy, est très attendue.
Bruno Le Maire, le dirigeant du ministère de l’économie, a dévoilé le projet de KL1, une entreprise installée en Suisse, de construire une raffinerie de nickel à Blanquefort/Parempuyre (Nouvelle Aquitaine). Ce lieu, noté pour avoir subi l’impact de la fermeture de Ford, sera la scène d’un investissement de 300 millions d’euros, qui créera 200 emplois selon Le Maire. L’ouverture de l’usine est attendue pour 2027.
Le même ministre a affirmé qu’à travers cette initiative, la France serait en position de contrôler l’ensemble de la chaîne de production de véhicules électriques, incluant des phases comme l’exploitation minière, le raffinage, la production de cathodes et de batteries, et la fabrication du véhicule électrique lui-même.
Par ailleurs, Le Maire a indiqué l’implantation future d’une usine de production de l’entreprise aéronautique allemande Lilium, située quelque part en Nouvelle Aquitaine, pour fabriquer un avion régional électrique et reconditionner ses batteries. Avec un investissement de 400 millions d’euros, l’usine, qui devrait démarrer en 2026, promet de générer 850 emplois. Lilium est connue pour développer des véhicules à décollage et atterrissage vertical en Allemagne.
Selon Roland Lescure, Vorwerk, le producteur allemand du robot ménager haut de gamme Thermomix, prévoit de générer 50 emplois supplémentaires à Châteaudun, où il possède déjà une usine, grâce à un investissement de 72 millions d’euros.
Installation de banques
Bruno Le Maire a déclaré que la banque américaine Morgan Stanley, qui est passée de 150 à 400 employés en France en l’espace de trois ans, inaugurera son nouveau campus européen à Paris, ce qui entraînera 100 emplois supplémentaires. Il a également révélé que la First Abu Dhabi Bank, qui est la banque principale des Émirats arabes unis, et la Zenith Bank, une banque nigériane qui s’est transformée en l’une des principales banques à travers l’Afrique, prévoient de s’installer à Paris.
Bruno Le Maire a ajouté qu’il trouvait particulièrement intéressant de voir non seulement la confirmation des investissements provenant des pays anglo-saxons, mais aussi l’extension des investisseurs financiers hors des pays anglo-saxons. Il prévoit de déjeuner lundi avec des représentants de grandes banques internationales.
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