C’est de manière ironique que c’est Wall Street qui perçoit le plus significativement la douleur de l’Américain moyen et de « Main Street ». Examinons la situation : Starbucks, le magnat du café, a observé une baisse de 16% en Bourse ; Tyson Foods, le leader en boeuf, porc et poulet, a vu une chute boursière de 9% ; et Yum, le propriétaire de la chaîne KFC, a connu une baisse de 6%. Lorsque ces géants internationaux ont révélé les résultats du premier trimestre 2024, c’était une véritable descente en eaux glaciales pour Wall Street.
Cette situation s’explique par le fait que le consommateur américain, confronté à une inflation totale de 20% depuis l’entrée de Joe Biden à la présidence, commence à faire des restrictions. Il est indéniable que ces entreprises pâtissent à la fois de la stagnation en Chine, de la puissance du dollar et du conflit au Moyen-Orient, mais pour la première fois depuis la pandémie de Covid-19, la consommation semble freiner aux Etats-Unis.
Les dirigeants des entreprises touchées étaient tous du même avis lors de la présentation de leurs résultats financiers. « Les consommateurs sont sous pression, en particulier les ménages avec des revenus faibles », a déclaré Melanie Boulden, responsable de la production alimentaire chez Tyson Foods, le lundi 6 mai. Une inflation totale de 20% sur les trois dernières années », a, d’après elle, engendré un « consommateur qui est plus prudent et plus réactif aux prix ». Chris Kempczinski, PDG de McDonald’s, partage ce sentiment et constate en plus une prudence généralisée. « C’est peut-être plus marqué chez les consommateurs à faible revenu, mais il faut bien reconnaître que tous les niveaux de revenus souhaitent en avoir pour leur argent », a déduit le chef du leader du fast-food.
Une chute remarquable.
Les puissants acteurs du marché connaissent une chute notable dans leur revenu global. Starbucks, en particulier, subit une récession remarquable avec une diminution de 4% dans ses ventes par point de vente. « Nous sommes insatisfaits de nos résultats ce trimestre qui étaient bien en deça de nos objectifs », a déclaré le PDG, Laxman Narasimhan. Par ailleurs, KFC a également enregistré une baisse de 2% de son chiffre d’affaires, contrairement aux prévisions d’une augmentation de la part des analystes.
Procter & Gamble, le géant du marketing et fabricant des produits tels que Pampers et Gillette, admet faire face à des « défis » malgré une augmentation de 3% de ses ventes, qui restent en dessous des prévisions. Le fameux ketchup de Kraft Heinz a également vu une réduction de ses volumes de ventes provoquée en partie par la fin des programmes alimentaires mis en place durant la pandémie de Covid et à une baisse de ses ventes aux restaurants.
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