Avant que les médias ne puissent le faire, le comique de France Inter, Guillaume Meurice, a annoncé lui-même sa nouvelle sur X, avec un message ayant pour titre « A propos de liberté d’expression… » et accompagné d’un emoji de clown, le jeudi 2 mai en fin d’après-midi. Il a informé qu’il avait été convoqué à une réunion préliminaire par Radio France, ce qui pourrait conduire à une possible punition disciplinaire, qui pourrait inclure une rupture précoce de son contrat à durée déterminée pour une faute grave.
Il a révélé sur les réseaux sociaux qu’il n’assisterait pas aux deux prochaines émissions de « Le Grand Dimanche soir » pour des raisons indépendantes de sa volonté. Il a également mentionné qu’il lui a été ordonné de mettre un terme à toutes ses activités professionnelles à Radio France et de ne pas se présenter à son lieu de travail avant la conversation prévue, en concluant « Hasta la rigolade siempre! ». En attendant cet entretien, M. Meurice a été suspendu de l’antenne sous forme de mise à pied conservatoire.
Dans sa chronique du dimanche 28 avril, Guillaume Meurice a répété les propos qui avaient provoqué l’ire d’une partie de l’audience au début de la saison sur France Inter. Il a plaisanté : « Si je dis : Nétanyahou, c’est une sorte de nazi, mais sans prépuce, c’est bon, le procureur l’a dit cette semaine. Allez-y, faites-en des mugs, des t-shirts, c’est ma première blague autorisée par la loi française », sous les applaudissements du public.
Cela a suscité un tollé chez certains auditeurs.
Un peu plus tôt dans la semaine, la juridiction de Nanterre avait rejeté, le jeudi 18 avril, la plainte déposée contre le comédien pour « incitation à la violence et à l’antisémitisme » ainsi que pour « insultes publiques à caractère antisémite ». Le ministère public a précisé que « les deux délits mentionnés dans la plainte ne semblent pas être prouvés », après avoir été interrogé par Le Monde, lundi 22 avril.
La plainte avait été présentée le 6 novembre 2023 par « l’Organisation Juive Européenne [et avait] conduit à une enquête préliminaire menée par le parquet de Nanterre et confiée à la BRDP (Brigade pour la Répression de la Délinquance contre la Personne) », à la suite des propos de Guillaume Meurice, dimanche 29 octobre concernant une liste de « costumes pour effrayer » en préparation d’Halloween. « Alors, actuellement, il y a le costume de Netanyahou, qui est plutôt efficace pour effrayer, avait-il déclaré. Vous savez de qui je parle? C’est une sorte de nazi, mais pas circoncis. »
Ces paroles ont provoqué l’indignation de certains auditeurs, poussant Adèle Van Reeth, directrice de France Inter, à prendre la parole après avoir reçu des centaines de courriels. Elle avait alors dénoncé les menaces de mort « qui sont intolérables et pénalement sanctionnables », dont l’humoriste était l’objet.
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