Malgré l’augmentation des taux d’intérêt, l’inflation décroissante et une activité économique constante donnent à l’économie mondiale des perspectives plus positives. D’après les estimations de l’Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE), rendues publiques le jeudi 2 mai, il est prévu que l’augmentation du produit intérieur brut (PIB) mondial atteint 3,1% en 2024, le même niveau qu’en 2023, avant d’accélérer légèrement pour atteindre 3,2% en 2025.
Les spécialistes de l’OCDE ont remarqué que certaines économies ont mieux résisté au resserrement de la politique monétaire, comme celle des Etats-Unis. La croissance américaine a bénéficié d’une consommation des ménages forte et d’une politique budgétaire plus agressive que prévue. Elle pourrait s’élever à 2,6% en 2024, puis ralentir à 1,8% en 2025.
Les grandes économies en développement comme l’Inde, l’Indonésie, le Brésil et le Mexique démontrent également une vigueur remarquable. En revanche, la zone euro a été stagnante à la fin de 2023, mais grâce à la baisse des prix de l’énergie et des taux d’intérêt, la croissance devrait reprendre, passant de 0,7% en 2024 à 1,5% en 2025.
Situation géopolitique instable
La précarité de la situation géopolitique au Moyen-Orient et les progrès de la guerre en Ukraine rendent les prévisions plus incertaines que jamais. L’OCDE a mentionné le risque pour la stabilité financière si les taux d’intérêt directeurs descendent plus lentement que prévu et si les défaillances d’entreprises augmentent, ce qui pourrait affaiblir les banques. L’organisation a également remarqué qu’au Canada, en France et au Royaume-Uni, les faillites sont maintenant plus élevées qu’avant la pandémie, et qu’elles continuent de se multiplier.
L’OCDE encourage une meilleure coopération internationale et conseille une coordination plus efficace en ce qui concerne la décarbonation. L’organisation insiste également sur la nécessité de contribuer à la réduction de la dette dans les pays à faible revenu. Bien qu’elle envisage une baisse des taux directeurs dès cet été dans la zone euro, et plus tard cette année aux États-Unis, elle pense que la politique monétaire devrait rester restrictive afin d’assurer la désinflation.
En outre, l’OCDE s’inquiète de la hausse de la dette publique. Dans les pays de l’OCDE, cette dette pourrait atteindre en moyenne 117 % du PIB d’ici la fin de 2025, contre 75 % avant la crise financière mondiale de 2007-2008. Pour augmenter les recettes fiscales, l’OCDE suggère l’impôt sur le patrimoine et les taxes environnementales, qui, selon elle, n’entravent pas la croissance économique.
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