Les interrogations persistent sur le potentiel de l’intelligence artificielle (IA) en tant que moteur principal de croissance économique. Les investissements massifs qui sont actuellement dirigés vers l’IA produiront-ils les retours financiers anticipés ? Lors de la présentation de leurs résultats financiers du dernier trimestre, des géants du numérique tels que Microsoft, Google, et Meta ont tenté d’apaiser les inquiétudes des analystes financiers sur cette question.
L’accent est mis sur les dépenses associées à la mise en place de l’infrastructure informatique nécessaire pour entraîner et opérer les modèles d’IA capables de générer des textes et des images. Le volume total des investissements de Microsoft a ainsi atteint 14 milliards de dollars (soit 13 milliards d’euros) de janvier à mars, ce qui représente une augmentation d’environ 50% par rapport à l’année précédente. Pour comparaison, son chiffre d’affaires était de 62 milliards (+ 17%) et son bénéfice net était de 21,9 milliards (+ 20%). En outre, la société a investi 13 milliards dans OpenAI, la société à l’origine du robot conversationnel ChatGPT.
Google a pour sa part investi 12 milliards de dollars au cours du trimestre, avec un chiffre d’affaires de 80,5 milliards (+ 15%) et un bénéfice net de 25,5 milliards (+ 46%). Meta prévoit des dépenses informatiques comprises entre 35 et 40 milliards d’ici à 2024, avec une augmentation attendue en 2025, à l’instar de Microsoft.
Cela annonce « une nouvelle ère de transformation via l’IA ».
Satya Nadella, le PDG de Microsoft, a déclaré que nous sommes entrés dans une nouvelle période de transformation via l’intelligence artificielle, qui stimulera l’activité dans tous les domaines. L’IA aurait contribué à 7 points de la croissance de 31% du chiffre d’affaires de sa division de services cloud et d’hébergement pour les entreprises, qui génère 28 milliards de dollars. Selon Microsoft, 65% des entreprises de l’indice Fortune 500 auraient recours à un des modèles d’IA d’OpenAI, dont Microsoft est l’unique distributeur tiers. Parmi leurs clients, on trouve des centaines d’entreprises qui font des demandes aux modèles d’IA (d’OpenAI ou d’autres fournisseurs), y compris Accenture, EY, Schneider Electric et TomTom pour leur système de divertissement automobile.
En outre, 60% des entreprises de l’indice Fortune 500 utiliseraient Copilot, l’assistant conversationnel de Microsoft qui aide à générer du texte ou des images dans sa suite bureautique Office 365 (Word, Excel, Teams, etc.). BP, Moody’s, Novo Nordisk et Nvidia auraient inscrit plus de 10 000 employés (à 30 dollars par mois). Selon Microsoft, 30 000 organisations ont utilisé le Copilot Studio, qui permet de personnaliser Copilot, notamment en le formant sur les données de l’entreprise. Parmi les versions sectorielles lancées par Microsoft, Dax Copilot, dédié à la santé, serait utilisé par deux cents entreprises du secteur. L’outil d’assistance à la rédaction de code, Copilot, revendique quant à lui 1,8 million de développeurs abonnées (à un prix de départ de 10 dollars par mois), soit une augmentation de 35% en un trimestre.
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