L’idée d’une charge bidirectionnelle, plus souvent appelée « V2G » (pour « Vehicle to Grid », traduit par « du véhicule au réseau ») n’est pas nouvelle. Les professionnels et les gestionnaires de parcs de véhicules ont commencé à explorer et à mettre à profit les bénéfices mesurés de cette technologie bien avant l’arrivée de la Renault 5 E-Tech. Cette technique touche principalement les sites d’entreprises qui se sont équipés en anticipation du marché des véhicules électriques équipés pour cela. À titre d’exemple, Tesla pour tous ses modèles, Volkswagen avec sa gamme ID, Volvo avec l’EX90, Kia avec l’EV9 et la flotte de tests de Hyundai Ioniq 5 en Allemagne et aux Pays-Bas, ainsi que les principaux constructeurs de véhicules utilitaires qui offrent la charge bidirectionnelle.
Le principe de la charge bidirectionnelle est simple : il ne s’agit pas seulement d’alimenter la batterie électrique du véhicule grâce à une borne appropriée, mais aussi de renvoyer un surplus hypothétique d’énergie de la batterie vers le réseau, tout en conservant une charge suffisante pour les déplacements futurs.
Bien sûr, une voiture électrique est avant tout un moyen de transport éco-responsable et non un dispositif de stockage d’énergie stationnaire. Cependant, Renault a voulu démocratiser cette technologie pour mieux promouvoir sa nouvelle R5. Le fabricant parie sur un changement d’attitude des futurs propriétaires de son modèle 100% électrique, qui sera commercialisé à l’automne 2024, pour faire évoluer la technologie et les usages. En priorisant la facilité d’utilisation et en offrant une solution tout-en-un, Renault est prête à exagérer légèrement les bénéfices de « V2G », qui est installé en série sur la R5, à l’exception du modèle de base.
Selon Renault, le « V2G » offre des avantages considérables, comme une économie de 50% sur les coûts de recharge à domicile, bénéficiant d’une électricité verte qui peut être réinjectée dans le réseau général pour le décharger. L’économie réalisée sur la facture électricité peut atteindre 50%, à condition que le véhicule reste branché neuf heures par jour et parcourt 15 000 kilomètres par an. En somme, cela représente une économie annuelle de 200 euros pour un particulier, à condition qu’il signe un contrat avec Mobilize Energie, une filiale de Renault en charge des services de mobilité.
Pour les professionnels, l’économie dépend beaucoup de leur adhésion à un fournisseur d’énergie ou à un opérateur. Pour les gérants de flottes de véhicules, une préoccupation majeure est de déterminer qui finance l’électricité fournie dans un direction – un problème en lui-même – et comment refacturer l’employé pour l’électricité récupérée dans l’autre sens. En tout cas, tant la borne que le chargeur intégré dans le véhicule doivent être bidirectionnels, et la puissance maximale est limitée par ce dernier, à 22 kilowatts (kW) en courant alternatif (AC). À l’heure actuelle, il n’est pas envisagé de transformer son véhicule en fournisseur high-tech capable de délivrer 350 kW en courant continu sur une borne publique ultra-rapide, la batterie ne le supporterait pas.
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