Meta ambitionne de devenir un leader dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA). La société mère de Facebook, Instagram et WhatsApp, bien que moins médiatisée ces derniers temps que OpenAI, le développeur de ChatGPT, son partenaire Microsoft, Google et son rival robot conversationnel Gemini, n’en demeure pas moins déterminée. En effet, Nick Clegg, le directeur des affaires publiques de la compagnie, a déclaré : « Notre objectif est de positionner Meta AI en tant que leader parmi les assistants IA ». Le 18 avril, Meta a dévoilé une version améliorée de son robot conversationnel, accessible non seulement via ses réseaux sociaux et ses services de messagerie, y compris Messenger, mais aussi à travers les lunettes connectées Ray-Ban et son site Internet, Meta.ai. La disponibilité de Meta AI, lancé aux Etats-Unis en septembre 2023, a été élargie à douze autres pays anglophones.
L’assistant fonctionnera sur la nouvelle génération de modèles de traitement du langage du groupe, nommée Llama 3, qui a également été présentée le 18 avril. Mark Zuckerberg, le fondateur et PDG de Meta, a affirmé dans une vidéo que « Meta AI est désormais l’assistant IA gratuit le plus intelligent ».
M. Clegg a ajouté que Meta AI sera plus présent sur leurs plateformes. Il sera possible de poser une question en appuyant sur un bouton dans la barre de recherche d’Instagram, WhatsApp ou Facebook, ou en écrivant @metaai dans une discussion groupée avec des amis ou des collègues. Au besoin, l’assistant peut effectuer des recherches sur Google ou Bing. Meta AI sera également accessible dans le fil d’actualités de Facebook et, à l’avenir, dans les casques de réalité virtuelle Meta Quest.
D’après Meta, leur robot a la capacité de reformuler un email d’affaires, de proposer des recommandations de restaurants, de fournir une explication sur le sujet de la génétique, ou encore de générer des idées de mobilier pour un appartment fraîchement acquis. Le robot de Meta AI a également la possibilité de créer des images (en inscrivant « /imagine » dans une conversation), et il peut afficher les résultats en temps réel pendant que la demande est rédigée par l’utilisateur, ou même animer une image statique.
L’assistant est maintenant disponible en anglais en Australie, au Canada, en Nouvelle-Zélande, en Afrique du Sud, au Nigeria, au Pakistan, à Singapour, au Ghana, en Jamaïque, en Ouganda, en Zambie et au Zimbabwe et est actuellement en phase de test en Inde. M. Clegg assure que d’autres pays et langues seront inclus « dans les mois à venir ».
Il s’agit là d’un investissement à long terme dans l’IA pour Meta. Dans le but de se distinguer des concurrents, Meta envisage d’exploiter la force de ses plateformes existantes et de proposer gratuitement son assistant. « Notre philosophie est la même pour tous nos produits : nous cherchons à créer des technologies qui soient utiles à tous, puis nous réfléchissons à la manière de les monétiser », explique M. Clegg. « Le fait d’avoir autant d’utilisateurs — 4 milliards — et de proposer un assistant facile à utiliser, qui est intégré dans les services que les gens utilisent déjà, nous permet de nous différencier de nos concurrents. »
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